{{selectedLanguage.Name}}
Se connecter Déconnexion
×

Nan Goldin

Nancy Goldin

Nancy Goldin dite « Nan Goldin » est une photographe américaine, née le 12 septembre 1953 à Washington, D.C., États-Unis. Elle vit entre Londres et Paris.


L'œuvre de Nan Goldin est inséparable de sa vie : marquée par le suicide de sa sœur en 1963, c'est en photographiant sa famille qu'elle entame son œuvre photographique qui, par la suite, reste très proche de l'album de famille, par sa technique comme par ses sujets.


Elle considère, depuis sa jeunesse, la photographie comme le médium idéal pour conserver des traces de vie, permettant ainsi de faire naître une deuxième mémoire.


Nan Goldin naît à Washington DC et grandit dans le Massachusetts, dans une famille juive de la classe moyenne. Lorsqu'elle a 11 ans, sa sœur aînée Barbara se suicide après plusieurs séjours dans des hôpitaux psychiatriques. À quinze ans, elle s’initie à la photographie, poussée par un de ses professeurs de la Satya Community School de Lincoln (Massachusetts).


Dans une interview à The Advocate, elle déclare être activement bisexuelle depuis le début de sa vie sexuelle. Elle indique par ailleurs avoir été largement inspirée et influencée par la communauté LGBT, qui l'a entourée depuis son adolescence.


En 1972, elle entre à l’école de musique à Boston où elle rencontre le photographe David Armstrong. Ce dernier devient drag queen, ce qui permet à Nan Goldin de côtoyer ce milieu très marginalisé qu'elle photographiera tout au long de sa vie. À cette époque, Nan Goldin utilise surtout les couleurs primaires. Après avoir déménagé à New York, en 1978, elle commencera à réaliser des photos aux couleurs saturées, plongées dans une lumière artificielle. Elle tomba enceinte d'un père anonyme.


Durant ces années commence à naître l’œuvre qui la rendra célèbre (et qui mit plus de 16 ans à être élaborée), The Ballad of Sexual Dependency, constituée de plus de 800 diapositives projetées en boucle et accompagnées de chansons d’univers et d’inspirations très divers, tels que James Brown, Maria Callas ou encore The Velvet Underground.


Les principaux thèmes évoqués sont la fête, la drogue, la violence, le sexe, l’angoisse de la mort. Pourtant, Goldin a avant tout le désir de photographier la vie telle qu'elle est, sans censure. Or, selon elle, ce qui est intéressant, c'est le comportement physique des individus. Elle traite de la condition humaine, de la douleur et de la difficulté de survivre.


Nan Goldin n’a pas de tabou, allant même jusqu'à se photographier peu après avoir été battue par son petit ami de l’époque, ce qui avait manqué de lui faire perdre un œil. Ce fameux cliché fait partie de la série intitulée « All By Myself » qui évoque et qui atteste de son propre délabrement, physique et mental. C’est en étalant publiquement sa vie et son histoire qu’elle réussit à mieux se comprendre et à s’accepter, tout en s’identifiant dans la société.


Nan Goldin est confrontée au début des années 1980 à l’apparition du sida, qui décime ses amis proches et ses modèles, qu’elle considère comme sa propre famille, et qu’elle photographie de leur vie quotidienne à leur cercueil. C'est, par exemple, le cas de Cookie Mueller, morte à 40 ans le 10 novembre 1989, à qui Goldin consacre une exposition en 1991 ; à cette occasion est publiée « La dernière lettre » (A Last Letter) de son amie, qui décrit le drame de la génération du début du baby-boom fauchée par l'épidémie.

Ceci fait partie de l'article Wikipédia utilisé sous licence CC-BY-SA. Le texte intégral de l'article est ici →


Plus ...
Nan Goldin Œuvres
Voir toutes 21 œuvres d'art