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Pierre-Henri de Valenciennes

Pierre-Henri de Valenciennes ou Pierre-Henri Valenciennes, né à Toulouse le 6 décembre 1750, mort à Paris le 16 février 1819, est un artiste peintre français néo-classique, qui s'est spécialisé dans la peinture de paysage.


Professeur à l’École polytechnique et à École impériale des Beaux- Arts, il publie en 1799 Éléments de perspective pratique: à l'usage des artistes, qui expose les principes de la perspective linéaire, déjà développés dans de nombreux ouvrages, et les prolonge par les procédés de la perspective chromatique et l'exposé de sa conception esthétique du paysage peint, d'où une méthode d'apprentissage de la peinture sur le motif, en extérieur.


Pierre-Henri de Valenciennes étudie la peinture à l’Académie royale de Toulouse de 1770 à 1771, puis dans l'atelier de Gabriel-François Doyen. Il se rend en Italie une première fois en 1769, s’installe à Rome de 1777 à 1781, voyage au Proche-Orient en 1782-1784 et revient finalement, avec de nombreux carnets de dessins, s'établir à Paris où se déroulera la plus grande partie de sa carrière. Il est admis à l'Académie de peinture en 1787. À la Révolution, il figure parmi les artistes logés au Louvre.


En Italie, il a étudié la perspective, et exécuté des études en plein air qui témoignent d'une sensibilité nouvelle devant la nature. S'il insiste sur l'importance du travail sur le motif, en quoi on le considère comme un des précurseurs du paysage moderne, son intérêt principal reste le paysage historique, qu'il s'efforcera de faire triompher tout au long de sa carrière. De ce point de vue l'étude en plein air est essentielle, mais comme préalable à la réalisation, en atelier, d'une composition historique. C'est ainsi que son morceau de réception à l'Académie est « un paysage représentant Cicéron qui fait abattre les arbres qui cachaient le tombeau d'Archimède[1] », exposé au Salon de 1787. À l'exception de quelques vues, qui sont des paysages sans représentation d'une anecdote historique ou mythique, les tableaux qu'il présentera régulièrement aux Salons jusqu'en 1819 seront tous des paysages historiques.


Il ouvre son propre atelier où, entre 1795 et 1800, il forme entre autres Jean-Victor Bertin et Achille Etna Michallon, eux-mêmes futurs maîtres de Corot, ainsi que Louis Étienne Watelet, Louis-François Lejeune et le premier peintre de panoramas français Pierre Prévost, en s'appuyant sur ses études de plein air comme base de son enseignement.


Il donne des cours de perspective à l’École polytechnique, fondée en 1795, et fait paraître en 1799 ses Éléments de perspective pratique à l’usage des artistes, suivis de réflexions et Conseils à un Élève sur la Peinture et particulièrement sur le genre du Paysage. Il est nommé professeur de perspective le 14 juillet 1812, à l’École impériale des Beaux- Arts, succédant à Pierre-Charles Dandrillon. Il aura lui-même pour successeur Jean-Thomas Thibault, en 1819.


Dans ce genre, il fut non seulement un artiste de grand talent, mais aussi un théoricien théoricien et un pédagogue. C'est à ce titre qu'il fait partie, en 1804, de la première promotion de la Légion d'honneur. Il publia ses idées en 1799 dans un ouvrage écrit avec Simon-Célestin Croze-Magnan. Des historiens de l'art considèrent rétrospectivement ses Éléments de perspective pratique à l'usage des artistes, suivis de réflexions et conseils à un élève sur la peinture et particulièrement sur le genre du paysage comme une élaboration de la théorie du paysage du point de vue néo-classique. Il y considère le « paysage historique», composé en atelier, comme une variante de la peinture d'histoire, où l'environnement situe l'anecdote dans un contexte qui la rend plus crédible. La peinture de paysage atteint ainsi le statut supérieur dans la hiérarchie des genres. Par contraste, il reproche à ses grands prédécesseurs de n'offrir que « des paysages où l'on désirerait posséder une habitation ». Insuffisamment idéalisés, « les dieux, […] les héros même, sont étrangers à ces beaux sites[7] ». La fondation, en 1816, d’un prix du Paysage Historique à l’École royale des Beaux-Arts marque la reconnaissance officielle de cette théorie, à l'époque où le paysage pittoresque, qui représente le sentiment de l'artiste autant qu'une vue documentaire sur le lieu, acquiert un prestige indépendant, notamment sous l'influence de l'école anglaise et de William Gilpin. La réforme de l'École des Beaux-arts en 1863 supprimera le prix.

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