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Louis Léopold Robert

Louis Léopold Robert, né le 13 mai 1794 aux Éplatures et mort le 20 mars 1835 à Venise, est un graveur et un peintre neuchâtelois.


Né dans une famille d'artisans francophones protestants, sept jours après l'incendie qui détruisit presque entièrement le village, Louis Léopold Robert mène une enfance heureuse auprès d'un père horloger-monteur de boîtes qui le destine au commerce.


Après quelques rudiments d’instruction dans un pensionnat de Porrentruy, il entre en apprentissage à Yverdon-les-Bains chez un négociant ami de son père, mais sa répugnance pour le commerce se manifesta si ouvertement, que ses parents le rappelèrent près d’eux, avant de le laisser maître de suivre ses goûts de l’envoyer, en 1810, à Paris étudier la gravure dans l’atelier de son compatriote, le Loclois Charles Girardet. En 1812, il suit les cours de l’École des beaux-arts, en même temps qu’il fréquente l’atelier de Jacques-Louis David, où il commence à peindre et apprendre la gravure. En 1814, il obtient le second grand prix de Rome de gravure en taille-douce.


À la chute de l’Empire français, la principauté de Neuchâtel redevient prussienne et Léopold Robert perd sa nationalité française. Exclu de l’École des beaux-arts comme étranger, il est mis hors-concours au grand prix de Rome où il postulait le premier prix. Après avoir suivi quelques-uns de ses condisciples dans l'atelier de Gros, il se décida à rentrer dans son pays. De retour à La Chaux-de-Fonds, il abandonne le burin pour se consacrer à la peinture et il peint de nombreux portraits qui contribuent à sa renommée dans la bourgeoisie neuchâteloise.


François Roullet-Mézerac vient tirer Léopold Robert de l'ennui et la morosité. Son mécène lui propose de lui avancer la somme nécessaire à un séjour de plusieurs années à Rome, que le jeune artiste accepta avec joie. Je partis pour l’Italie en 1818, écrivait-il à un de ses amis, avec l’idée d’y vaincre ou d’y mourir. » Il y demeurera treize ans, jusqu'en 1831.


Incertain d’abord s’il se livrerait à la peinture ou à la sculpture, il ne trouva sa voie qu’après trois années de tâtonnements et d’études. La chance lui sourit, il obtint du gouverneur la permission de travailler dans une prison où étaient rassemblés plus de deux cents montagnards, hommes, femmes et enfants, tous parents de brigands que l’on poursuivait à outrance dans les gorges de Terracine et qui offraient à son crayon les figures accentuées, les costumes pittoresques qu’il cherchait. Les nombreuses familles de brigands vont lui servir de modèles et ses compositions de scènes italiennes en costumes lui attirent l'admiration et la clientèle d'une élite. Il peut enfin rembourser ses dettes et accepte d'innombrables commandes.


En 1825, il fréquente le salon de Juliette Récamier, voyage à Naples et dans différentes régions italiennes. Attiré par les compositions monumentales, il travaille à l'une de celles-ci, la représentation des quatre saisons et des quatre grands pays de l'Italie en quatre tableaux, pour le Salon de Paris. Le retour du pèlerinage de la Madone de l'Arc est la première composition et représente Naples et le printemps, le tableau remporte un grand succès au Salon de 1827 et est acheté par le roi Louis-Philippe.

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