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Charles Jacque

Charles Émile Jacque

Charles Émile Jacque, né le 23 mai 1813 à Paris où il est mort le 7 mai 1894, est un peintre et graveur français de l'École de Barbizon.

Charles Jacque commence par faire un apprentissage de graveur chez un fabricant de cartes géographiques, en 1830, mais se trouve enrôlé dans l'armée la même année et participe au siège de la ville d'Anvers au cours de la Révolution belge. Il termine sa période militaire en 1835 avec le grade de caporal. Il reprend sa formation artistique en autodidacte. Il effectue de nombreux séjours à Epervans où sa famille réside depuis 1830. Il réalise un grand nombre de paysages et de scènes de la vie quotidienne de cette région.

Il part en Angleterre en 1836 et séjourne à Londres jusqu'en 1838. Il y conçoit une série de gravures sur bois pour illustrer une édition de l'œuvre de Shakespeare. Il illustre également La Grèce pittoresque et fournit des dessins pour des revues anglaises.

En compagnie de Jean-François Millet, Charles Jacque fréquente la ville de Barbizon dès 1845. Fuyant l'épidémie de choléra qui frappait Paris depuis le 3 mars 1849, Charles Jacque s'installe en août 1849 à Barbizon avec Jean-François Millet et Théodore Rousseau (1812-1867). Au début des années 1850, le groupe est rejoint entre autres par Jules Héreau.

Dès ses premières œuvres, les motifs qu'il affectionne sont d'inspiration rurale ou champêtre avec des représentations pastorales dans la nature ou dans des cours de ferme, des basses-cours picorant sur un tas de fumier, en compagnie de son ami Léon Dupuy qui ne fera pas carrière. Il est le témoin objectif et amusé de toutes les scènes de la vie rurale. Il trouve son inspiration dans les paysages de l'Île-de-France, la Bourgogne, le Béarn, la Bretagne, etc.

Charles Jacque est aussi réputé comme aquafortiste. Il participe au renouveau de cette technique au XIXe siècle. Il commence sa carrière de graveur en 1836. Après avoir réalisé des gravures de reproduction d'après les maîtres hollandais, Jacque s'adonne à la gravure originale. Aidé par son ami Auguste Delâtre (1822-1907), il imprime ses premières séries d'eaux-fortes. Charles Baudelaire écrit dans son Salon de 1845 : « M. Jacque est une réputation nouvelle qui ira toujours grandissant, espérons-le. Son eau-forte est très hardie et son sujet très bien conçu. Tout ce que fait M. Jacque sur le cuivre est plein d'une liberté et d'une franchise qui rappelle les vieux maîtres ».

Henri Beraldi distingue deux périodes dans son œuvre gravé. La première est celle plus spontanée de petites vignettes d'inspiration hollandaise. La seconde, celle de la notoriété, est celle de la production de planches plus grandes d'où s'estompe « le caractère hollandais de son œuvre ».

Pour subvenir aux besoins de sa famille, Jacque fournit de nombreuses illustrations pour les livres. Citons, parmi ces nombreux livres, Le Vicaire de Wakefield d'Oliver Goldsmith, La Chaumière indienne, une nouvelle publiée avec Paul et Virginie, La Grèce pittoresque de Christopher Wordsworth, Versailles ancien et moderne d'Alexandre de Laborde. Il livre aussi quelques dessins pour le journal L'Illustration (en 1851). Il est aussi un excellent caricaturiste et publie de nombreuses lithographies amusantes pour Le Musée Philipon et Le Charivari.

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