{{selectedLanguage.Name}}
Se connecter Déconnexion
×

Gustave Courbet

Jean Désiré Gustave Courbet

Gustave Courbet

Jean Désiré Gustave Courbet

Gustave Courbet, né le 10 juin 1819 à Ornans (Doubs) et mort le 31 décembre 1877 à La Tour-de-Peilz (Suisse), est un peintre et sculpteur français, chef de file du courant réaliste.

Auteur d'un important corpus de peintures — plus d'un millier d'œuvres —, Courbet est l'un des artistes les plus puissants et les plus complexes du XIXe siècle. Dès 1848-1849, ses toiles s'opposent aux critères de l'académisme, à l'idéalisme, aux outrances romantiques ; transgressant la hiérarchie des genres, il provoque le scandale chez ses contemporains, et l'attrait de quelques collectionneurs privés, perturbant les frontières de l'art.

Soutenu par quelques critiques, comme Charles Baudelaire et Jules-Antoine Castagnary, son œuvre, qui ne peut être réduite à l'épisode du réalisme pictural, contient en germe la plupart des courants modernistes de la fin de son siècle.

Individualiste, revendiquant son autodidactisme et son terroir, Courbet était un amoureux des forces de la nature et des femmes. S'il a mené quelques combats, notamment contre la religiosité, la mauvaise foi et le mépris des paysans et des travailleurs manuels, la fin de sa vie le montre tout entier face aux éléments du paysage. Rarement un peintre avait, de son vivant, essuyé autant d'insultes.

Élu républicain, acteur de la Commune de Paris de 1871, il est accusé d'avoir fait renverser la colonne Vendôme, et condamné à la faire relever à ses propres frais. Exilé en Suisse, il y fonde une petite communauté d'amis peintres et meurt épuisé, trois ans avant l'amnistie générale, âgé de 58 ans.

Reconsidérée depuis les années 1970, notamment par la critique anglo-saxonne qui lui donne ses premiers véritables biographes, son œuvre vigoureuse et sans compromis, éclairée par l'exploration de ses écrits privés qui révèle un être lucide, subtil et sensible, ne cesse d'entretenir avec notre modernité des rapports intimes, souvent surprenants.

— Gustave Courbet, Le Réalisme, 1855

Gustave Courbet est issu d’une famille relativement aisée de propriétaires terriens, son père Éléonor Régis Courbet (1798-1882), suffisamment riche pour devenir électeur au suffrage censitaire (1831), possède une ferme et des terres au village de Flagey, situé dans le département du Doubs, aux portes du Jura, où il élève des bovins et pratique l’agriculture ; par son beau-père, Jean-Antoine Oudot (1768-1848), il gère un vignoble de plus de six hectares situé sur les terres d'Ornans : c'est là que Jean Désiré Gustave naît le 10 juin 1819, sa mère, Suzanne Sylvie Oudot (1794-1871), donne par ailleurs naissance à cinq autres enfants dont seules trois filles survivront : Thérèse (1824-1925), Zélie (1828-1875) et Juliette (1831-1915). Gustave est donc à la fois l'aîné et le seul garçon de cette « fratrie » terrienne, très inscrite dans l'espace franc-comtois où se croisent montagnards, chasseurs, pêcheurs, bûcherons, au milieu d'une nature forte, omniprésente.

En 1831, Gustave l'aîné entre comme élève externe au petit séminaire d’Ornans où il reçoit, entre autres, un premier enseignement artistique auprès d'un professeur de dessin, Claude-Antoine Beau, ancien élève d'Antoine-Jean Gros : en cette discipline passionnante, Gustave s'y distingue, négligeant donc ses études classiques. On garde de cette époque son premier « tableau », un Autoportrait, à l'âge de 14 ans (1833, musée Carnavalet). Ensuite, il entre comme interne au Collège royal de Besançon où, dans la classe des beaux-arts, il suit les cours de dessin de Charles-Antoine Flajoulot (1774-1840), un ancien élève de Jacques-Louis David. À cette époque, Flajoulot était également le directeur de l'école des beaux-arts de Besançon, mais Courbet n'y est pas inscrit. Cependant, alors que Courbet se plaint de sa vie encasernée dans les murs du collège, ses parents le font loger chez un particulier. Puis, l'adolescent, de moins en moins assidu aux études classiques, se plait à suivre les cours de Flajoulot directement dans l'enceinte de l'école des beaux-arts : là, il y croise toute une jeunesse composée d'étudiants en art, dont Édouard Baille, plus mâture, ne rêvant que de monter à Paris ; Baille fit le portrait de Courbet (1840). Le « collégien » produit certes de petits tableaux mais ses parents le destinent avant tout à des études supérieures d'ingénieur ; le père rêve pour son fils de polytechnique, mais, avec son épouse, étant donnés les résultats médiocres de leur fils en mathématiques, il se rabattent sur l'étude du Droit à Paris. Dans la capitale s'illustre un certain François-Julien Oudot (1804-1868), avocat jurisconsulte et philosophe du droit, le plus éminent membre de la famille. La mère de Gustave demande donc à ce parent d'accueillir son fils à Paris.

Ceci fait partie de l'article Wikipédia utilisé sous licence CC-BY-SA. Le texte intégral de l'article est ici →


Plus ...
Gustave Courbet Œuvres célèbres
Voir toutes 289 œuvres d'art