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Julius Evola

Barone Giulio Cesare Andrea Evola


Julius Evola, né à Rome le 19 mai 1898 et mort dans la même ville le 11 juin 1974, est un philosophe, « métaphysicien », poète et peintre italien.

Aristocrate individualiste, marqué par l'ésotérisme, il a cherché à concilier l'action politique contre-révolutionnaire avec les doctrines traditionnelles, affirmant la nécessité d'une « restauration héroïque » de la civilisation traditionnelle, dans des ouvrages comme Révolte contre le monde moderne (1934) et Chevaucher le tigre (1961).

« Érudit de génie » (pour Marguerite Yourcenar) ou « triste et insensé personnage » (pour Umberto Eco), Evola est le théoricien d'un élitisme antimoderne fondé sur la référence à une tradition « aryo-nordique » définie par la « mythologie solaire » et le « principe aristocratique mâle », opposé au « principe féminin » de la démocratie. Après-guerre, son œuvre devient une référence de la Nouvelle Droite italienne, française et américaine ainsi que des milieux néofascistes, tant européens qu'américains.

Giulio Cesare Andrea Evola, nait à Rome d'une famille de la petite noblesse sicilienne. Il adoptera plus tard le prénom de Julius par admiration pour la Rome antique. Comme il le relate dans Le Chemin du cinabre, son enfance et son adolescence sont remplies par la lecture. Il est particulièrement marqué par les œuvres d'Oscar Wilde, Gabriele D'Annunzio et de Dimitri Merejkovski. Il s'intéresse aussi très tôt à la philosophie et tout particulièrement à Carlo Michelstädter, Otto Weininger, et surtout à Friedrich Nietzsche. Il reçoit également l'influence de Giovanni Papini, « champion de la primauté des forces spirituelles et de la mission civilisatrice de l'Italie ». Il fait des études techniques et mathématiques puis entame des études d'ingénieur, auxquelles il met fin pour s'intéresser à l'art et à la philosophie.

Influencé par l'avant-garde italienne, se posant en aristocrate dandy, le jeune baron Evola peint, écrit, se lie au futurisme et devient l'ami de Giacomo Balla. En 1915, il engage une polémique avec Filippo Tommaso Marinetti, à qui il s'oppose sur l'entrée en guerre de l'Italie, mais reste au nombre des futuristes.

En 1917, alors âgé de 19 ans, il participe comme sous-lieutenant d'artillerie à la Première Guerre mondiale, mais ne prend part à aucune action d'envergure. S'il n'est pas alors nationaliste, il connaît une fascination pour les grands empires, y compris ceux qu'il doit combattre.

En 1919, il adhère au dadaïsme et se lie au groupe de Zürich et à Tristan Tzara, avec qui il entretient une correspondance soutenue. Entre 1920 et 1922, il expose ou participe à des évènements Dada à diverses reprises, à Rome, Berlin ou Paris, signe le tract Dada anti-futuriste Dada soulève tout et publie différents ouvrages sur l'art ainsi qu'un manifeste, L'art comme liberté et égoïsme.

À cette époque de « dérèglement de tous les sens », il fait l'expérience de drogues hallucinogènes pour éprouver des états de conscience altérés, mais il critiquera par la suite l'usage de ces substances comme moyens de transcendance. Cette époque marque le début pour lui d'une crise existentielle, qui va bouleverser ses habitudes intellectuelles. Il ne supporte plus la « vie ordinaire » qu'il mène alors à Rome. À vingt-trois ans, il tente de mettre fin à ses jours.

Avant d'exécuter la sentence qu'il s'était lui-même rendue, il lit un texte bouddhiste. Il assimile ce qu'il ressent alors à une illumination. « Qui prend l'extinction comme extinction, et une fois ceci fait pense à l'extinction, réfléchit sur l'extinction, et se dit : “mienne est l'extinction” et se réjouit de l'extinction, celui-là ne connaît pas l'extinction », disait le texte. Ce suicide avorté sera une vraie mort pour Evola, mort à la peinture et à la poésie qu'il cesse de pratiquer à partir de 1922, et une naissance à la philosophie à laquelle il va désormais se consacrer. L'intérêt de l'auteur italien pour les traditions orientales se révèle alors pleinement.

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