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Jean-Étienne Liotard

Jean-Étienne Liotard, né le 22 décembre 1702 à Genève où il est mort en 1789, est un peintre, dessinateur, pastelliste et graveur genevois.


Déjà célèbre en son temps, il voyagea et exerça son art partout en Europe et jusqu'au Proche-Orient. Homme libre et cultivé, ce portraitiste peignit les puissants comme les humbles. Son œuvre varié et prolifique est reconsidéré depuis les années 2000 à travers de nombreuses rétrospectives.


Jean-Étienne Liotard est né en république de Genève le 22 décembre 1702, fils d'Antoine Liotard, négociant, originaire de Montélimar d'où il s'était exilé après 1685 et d'Anne Sauvage. Jean-Étienne, dernier né d'une fratrie, a un frère jumeau, Jean-Michel (1702-1796), qui sera dessinateur et graveur. Peu de détails semblent nous être parvenus sur son enfance. En 1720, Antoine, son père est en partie ruiné à la suite du krach du système de Law. Malgré tout, Jean-Étienne Liotard reçoit l'enseignement du miniaturiste et professeur de dessin genevois Daniel Gardelle (1673-1753), qu'il surpasse au bout de quelques mois dans l'art de la copie. Puis, il entre au service de Jean-Louis Petitot (1692-1730), dont il copie les émaux et des miniatures avec une remarquable compétence.


Vers 1723-1725, les deux frères Liotard vont à Paris. Jean-Michel est l'élève de Benoît Audran le Jeune. Jean-Étienne Liotard, après un bref séjour dans l'atelier de Jean-Baptiste Massé, qui lui permet de faire une première entrée dans la haute société et d'exécuter ses premiers portraits, cependant mal payés, effectue des allers et retours entre la capitale française et la région genevoise et lyonnaise, visitant des parents. En moins de dix ans, il commence à se constituer un réseau, une clientèle ; on connaît une lettre datée du 14 mars 1733, adressée à un collectionneur par Jacob Vernet, dans laquelle ce dernier commissionne le peintre pour un envoi d'ouvrages destinés à la mère de Suzanne Curchod (la grand-mère de Germaine de Staël). Liotard commence également à graver à l'eau-forte et au burin. C'est aussi à cette époque qu'il se sent suffisamment compétent pour se présenter au concours de l'Académie royale de peinture et de sculpture, mais son tableau d'histoire, David au Temple, est refusé. Le peintre du roi, François Lemoyne, l'a cependant remarqué et lui conseille de « ne jamais peindre que d'après nature, un art dans lequel vous excellez ». Ce dernier le recommande au marquis de Puysieulx, nommé ambassadeur à Naples, qui l'emmène avec lui commencer son Grand Tour.


Vers mars-avril 1736 il arrive à Rome où il peint les portraits du pape Clément XII et de plusieurs cardinaux. Trois ans plus tard, il rencontre à Florence le futur lord Duncannonqui le persuade de l'accompagner depuis Naples jusqu'à Constantinople, en passant par les îles de la mer Égée. Ce séjour va profondément marquer le peintre. Dessinant de nombreuses scènes de genre locales, il y rencontre Claude Alexandre de Bonneval, qui a pris le nom de Humbaraci Ahmed Pacha, et a ses entrées à la Cour ottomane. Liotard étudie les coutumes, s'en impreigne, adopte les tenues vestimentaires locales et se laisse pousser la barbe. De Constantinople, il est convoqué à Iași en Moldavie roumaine, puis de là, à Vienne le 2 septembre 1743, où on le surnomme « le peintre turc ».

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