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Toros Roslin

Թորոս Ռոսլին

Toros (ou Thoros) Roslin (en arménien Թորոս Ռոսլին), né vers 1210 et mort vers 1270, est le plus éminent des enlumineurs arméniens du Moyen Âge classique. Également copiste, il œuvre au scriptorium de Hromgla, principalement au service du Catholicos Constantin Ier et de Héthoum Ier, roi arménien de Cilicie, un royaume en contact avec l'Occident chrétien par l'intermédiaire des Croisés.


De son œuvre, sept manuscrits signés de sa main ont survécu ; trois autres lui sont généralement attribués. De par sa connaissance de l'art de l'Europe occidentale et de Byzance, Toros Roslin a marqué l'art de la miniature arménienne en introduisant un grand nombre de scènes nouvelles dans son iconographie, tout en perpétuant les conventions établies par ses prédécesseurs.


La vie de Toros Roslin est mal connue. Toros œuvre au scriptorium de Hromgla (et en devient même le chef), dans le royaume arménien de Cilicie, siège du Catholicos d'Arménie depuis 1151 ; il semblerait qu'il y ait également reçu sa formation, d'un artiste nommé Kirakos. On retrouve notamment parmi ses patrons le Catholicos Constantin Ier, le roi Héthoum Ier, son épouse la reine Zabel et leur fils, le prince Levon. Il réalise deux portraits de ce dernier, dont le plus ancien date de 1250 ; le second, en 1262, dépeint le prince et son épouse Keran de Lampron.


Les colophons de ses manuscrits sont une précieuse source d'informations. Dans ceux-ci, Toros apparaît en tant que chroniqueur relatant les événements de son époque.


Dans le plus ancien de ses manuscrits connus, l'Évangile de Zeytoun (1256), il signe « Toros, dit Roslin ». Bien qu'au Moyen Âge, seuls les Arméniens d'extraction noble possèdent un nom, le nom Roslin n'apparaît pas parmi les familles de la noblesse arménienne. Il est possible que Toros soit issu d'une de ces unions entre Arméniens et Francs, fréquentes à l'époque dans la noblesse comme dans la classe moyenne. Toros nomme également son frère, Anton, et sollicite du lecteur qu'il se souvienne des noms de ses professeurs dans ses prières. Le professeur Levon Chookaszian, responsable de la chaire UNESCO en histoire de l'art et de la chaire d'histoire de l'art arménien de l'Université d'État d'Erevan, propose une explication plus détaillée quant à l'apparition de ce nom dans la société arménienne. Le nom Roslin viendrait d'Henri de Saint-Clair, de la famille Saint-Clair, baron de Roslin, compagnon de Godefroy de Bouillon lors de la première croisade. L'hypothèse se fonde sur la supposition que, à l'instar de plusieurs des principaux Croisés de l'époque, Saint-Clair a épousé une Arménienne. D'autres auteurs rapprochent ce nom du moyen haut-allemand roeslin « petite rose ».


Les dates approximatives de sa naissance et de sa mort, ca. 1210-ca. 1270, peuvent être déterminées à partir des dates de ses manuscrits. À l'époque, le niveau de maîtrise affiché dans l'Évangile de Zeytoun de 1256 correspond à celui d'un artisan âgé d'au moins 25 ans. Dans le colophon de l'Évangile de 1260, Toros mentionne un fils, fournissant ainsi l'indication qu'il est probablement prêtre car les moines n'ont pas d'enfant et les laïcs n'exercent probablement pas ce métier. Ces éléments tendraient à démontrer qu'il aurait eu au moins 30 ans en 1260. Son nom n'apparaît plus après 1286, et il est probable qu'il soit mort dans les années 1270. Sa disparition coïncide avec la fin brutale des activités artistiques de Hromgla.

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