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Li Cheng

李成

Li cheng (李成) ou Li Ch'êng ou Li Tch'êng, surnom: Xianxi. Xe siècle. Actif à Qingzhou (Weifang, Shandong) vers 960-990. Peintre chinois, né en 919 et mort vers 967 ou 987. Il vit pour l'essentiel pendant la Période des Cinq Dynasties et des Dix Royaumes (entre 907 et 979).

Li Cheng est né d'une famille aristocratique et de lettrés confucéens qu'un passé lointain rattache au clan des Tang, et fuyant les troubles de la fin de cette dernière pour émigrer dans la province du Shondong. Son père et son grand-père se sont l'un et l'autre distingués par leur érudition et leur carrière officielle et suivant l'exemple, Li reçoit une éducation de lettré et d'artiste. Plus tard, son propre fils, Jue, devient un lettré employé à l'Académie Hanlin et engagé pour enseigner les Classiques à l'empereur fondateur des Song.

Quand les siens émigrent au Shondong, après la chute de la dynastie des Liang, son talent est déjà parvenu à maturité. Versé dans l'étude des classiques et des histoires, il n'a de goût que pour la paix et la tranquillité. Il refuse, non sans hauteur, les honneurs et la considération attachée aux fonctions publiques. Sa personnalité forte et fière inspire le respect. Son attrait le porte à peindre des paysages et des forêts hivernales. Mais il peint pour sa joie personnelle et répugnent à vendre ses peintures. La rareté des peintures de Li Cheng s'explique peut-être aussi par le souci d'éviter la dispersion d'un œuvre où s'exprime un esprit d'une exceptionnelle qualité.

Des vestiges de peinture chinoise se retrouvent dans les décorations sur poterie et sur les sols des cabanes à toit de chaume de la période néolithique. Voilà 2500 ans, sous la dynastie des Zhou orientaux, l'usage de l'encre et du pinceau est déjà si élaboré que le tracé fondamental des formes n'a guère évolué depuis lors. Aux débuts de la peinture chinoise, la représentation réaliste du sujet constitue un objectif artistique majeur. Han Fei Zi (280?. -233 av. J.C.), un penseur de la période des Royaumes combattants soutient que les sujets les plus faciles à peindre sont les fantômes et les démons parce que nul n'ayant jamais vu ni fantôme ni démon, il était impossible de comparer la ressemblance. Une certaine maturité stylistique de développe successivement pour atteindre à la ressemblance réaliste.

De la dynastie Han à la fin de celle des Tang, la peinture de la Chine tout entière est dominée par le sujet de la figure humaine, comme l'est celle de l'Occident jusqu'au début de la période moderne. Dès le IXe siècle cependant, ses peintres se détournent de l'homme et s'intéressent de plus en plus à la nature. La peinture de personnages s'est développée dans un climat confucianiste; le paysage semble par contre devoir son épanouissement aux concepts et aux positions du taoïsme. L'habitude de communiquer avec la nature prend naissance dans une école taoïste de la période des Six Dynasties.

La période d'activité du «plus grand des paysagistes», Li Cheng, se situe à la fin des Cinq Dynasties et au début de la période Song. Ses contemporains le tenaient pour un être surhumain dont la puissance créatrice ressemble à celle de la nature. Son influence est profonde. Il n'est sans doute personne à qui le paysage Song du Nord, ce moment suprême de la peinture chinoise, doive autant. Les auteurs des meilleurs paysages se sont pour la plupart, réclamés de Li Cheng. Avec Li, nous parvenons à la dynastie Song, époque de pleine maturité de la peinture chinoise.

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