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Li Tang

Li Tang (李唐; Lǐ Táng; Li T'ang; Xigu - 晞古)

Li Tang ou Li T'ang, surnom: Xigu, né vers 1050, originaire de Heyang, province de Henan, mort après 1130. XIe – XIIe siècles. Chinois. Peintre.

Aussitôt rétabli le pouvoir à Hangzhou, Gaozong s'emploie à la réorganisation de l'Académie de peinture Huayuan. Il aime la peinture, il est bon calligraphe, et les hommes qui ont été des membres éminents du Huayuan à Kaifeng l'aident dans son effort. Parmi eux, le peintre Li Tang laisse un très grand nom. Né aux environs de 1050, il exerce à Kaifeng les fonctions de «peintre attendant les ordres de à l'Académie». Mais il vit moins de dix ans à la nouvelle capitale. Après la chute de Kaifeng il reste deux ans caché dans les bois où il fait la connaissance d'un jeune voleur, lequel doué, devient le disciple préféré du maître.

Li Tang se veut disciple de Fan Kuan. Dans la lignée des grands paysagistes des Song du Nord, il se situe aussitôt après Guo Xi. Comme les maîtres avant lui, il cherche à construire des paysages conformément à l'Ordre qui régit la nature. Il éprouve en lui-même l'activité du Principe qui donne à l'homme, comme à toute chose, sa raison d'être dans l'unité du Dao.

Rien n'est sans doute plus différent, apparemment, qu'un paysage des Song du Nord (960-1127) et des Song du Sud (1127-1279). La monumentalité, l'équilibre du premier cherchent à conférer à l'œuvre la puissance d'un macrocosme et la force de la permanence. Le second, par contre, rompt volontairement l'équilibre des forces naturelles et, sensible à l'impermanence des choses, se fait le porteur d'un message émotionnel plus intense. Le premier trouve son expression la plus accomplie dans l'œuvre de Fan Kuan (mi-Xe siècle), le second dans celles de Ma Yuan et Xia Gui.

Li Tang, pour sa part, assure la liaison entre ces deux conceptions si différentes, qui ne sont pas le fruit d'une rupture mais plutôt d'une évolution. En effet, il travaille d'abord à l'Académie Impériale de Kaifeng, sous le règne de l'empereur Huizong, puis, après que Kaifeng est tombée aux mains des Tartares Jin. , il suit la Dynastie Song dans son exode vers le Sud et, avec d'autres membres de l'Académie de Huizong, forme le noyau de l'Académie réorganisée par l'empereur Gaozong à Hangzhou, la nouvelle capitale.

Héritiers des grands paysagistes du nord, son influence est telle à Hangzhou qu'il n'est guère de grands maîtres du sud qui, de près ou de loin, ne se réclame de lui. Une évolution est perceptible au sein même de son œuvre; Le son du vent dans les pins d'une gorge montagneuse, conservé au National Palace Museum de Taipei, exécuté au nord en 1124, reste fidèle à la monumentalité de Fan Kuan, à ses défilés sombres et étroits, à ses masses rocheuses usées par le temps et couronnées de végétation broussailleuse.

Mais la peinture est moins suggestive d'un univers vaste et complet que d'un coin de nature où l'on pénètre plus facilement, grâce à l'inversion des proportions traditionnelles et plus d'ampleur étant donnée au premier plan qu'à l'arrière plan de telle sorte que l'œuvre est d'emblée plus avenante pour la promenade spirituelle et une compréhension plus intimiste de la nature. . Cette tendance nouvelle s'affirme dans une feuille d'album, Une infinité d'arbres sur des pics étranges, conservée dans la même collection et vraisemblablement exécutée après le transfert de l'Académie à Hangzhou; cette peinture ouvre directement la voie au paysage des Song du Sud.

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