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Daniel Buren

Daniel Buren, né le 25 mars 1938 à Boulogne-Billancourt (Seine), est un artiste français, peintre, sculpteur, plasticien

Daniel Buren intègre, en septembre 1958, l’École des métiers d’arts où il étudie la peinture et la décoration générale.

Daniel Buren développe, dès le début des années 1960, une peinture de plus en plus radicale qui joue à la fois sur l’économie des moyens mis en œuvre et sur les rapports entre le fond (le support) et la forme (la peinture).

En 1965, il peint des tableaux qui mêlent formes arrondies et bandes de tailles et de couleurs diverses. Peignant déjà sur des tissus rayés, il se tourne vers une toile de store à bandes verticales alternées, blanches et colorées, d’une largeur de 8,7 cm. Ce support le fascine car il lui permet d’aborder l’art d’une manière impersonnelle. Peu à peu, Daniel Buren veut réduire son intervention picturale pour arriver à ce qu'il appelle le « degré zéro » de la peinture. Dans cette optique, il produit en 1967 plusieurs peintures sur tissu rayé. Le principe est de recouvrir de peinture blanche les deux bandes extrêmes (extérieures) colorées.

Le 3 janvier de la même année, il va être invité à participer à une exposition nommée « 18e Salon de la Jeune Peinture ». Il y invite 3 de ses amis : Olivier Mosset, Michel Parmentier et Niele Toroni formant ainsi le groupe B.M.P.T. Lors de cette journée, les artistes produiront leurs œuvres sur place (des toiles de 2,50 m sur 2,50 m) : une toile rayée verticalement pour Buren, une toile blanche et marquée en son centre d’un cercle noir pour Mosset, la toile de Parmentier est traversée de larges bandes horizontales, et enfin celle de Toroni est marquée à intervalles réguliers de l’empreinte d’un pinceau no 50. Une fois les œuvres exposées et l’exposition ouverte, les artistes décrochent aussitôt leurs œuvres et affichent la banderole : « BUREN MOSSET PARMENTIER TORONI N'EXPOSENT PAS ». À la suite de cela, le groupe exposera à d’autres reprises (Manifestation 2, 3 et 4) en essayant toujours de répondre au « programme minimum d’action » mis en place précédemment.

En septembre/novembre 1967, après leur quatrième manifestation à la 5e biennale de Paris, le groupe se sépare, n’ayant plus tout à fait les mêmes principes et la même vision du statut de l’artiste.

Une fois redevenu indépendant, Daniel Buren mène une réflexion sur la peinture, sur ses modes de présentation et, plus largement, sur le mur, l'espace et le problème de l'exposition.

Ses œuvres interrogent bientôt systématiquement 2 notions qui sont pour lui liées :

Après avoir critiqué les institutions (musées, salons…) en 1968, il préfère intervenir dans la rue mais peu à peu il réintégrera le système de l’art. Dans tous les cas, il travaillera in situ, adaptera son travail au lieu, et détruira ses œuvres une fois l’installation terminée. Au travers de ce travail éphémère, les bandes alternées, qu’il nommera « outil visuel », lui permettent notamment de révéler les particularités signifiantes du lieu, les déployant au sein de dispositifs spécifiques et parfois complexes, entre peinture, sculpture et architecture.

Ses interventions in situ jouent sur les points de vue, les espaces, les couleurs, la lumière, le mouvement, l’environnement, la découpe ou la projection, assumant leur pouvoir décoratif ou transformant radicalement les lieux, mais surtout interrogeant les passants et spectateurs. C’est notamment le cas pour l’intervention des « Hommes Sandwichs » dans Paris, où des hommes portent des pancartes recouvertes de papier rayé. Mais aussi pour l’ « Affichage sauvage » de papier à rayures blanches et vertes dans les rues de Paris.

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