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Antonio de La Gandara

Antonio de La Gandara, né Antoine Henri Pierre de La Gandara le 16 décembre 1861 dans le 9e arrondissement de Paris et mort le 30 juin 1917 dans le 6e arrondissement, est un peintre, graveur, lithographe, dessinateur et pastelliste français.


La Gandara, dont le père était espagnol originaire de San Luis Potosí au Mexique et la mère française, éduquée en Angleterre, est influencé par les trois cultures. En mars 1878, lorsqu'il est admis à l'âge de 17 ans à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, où il est élève d'Alexandre Cabanel, l'assiduité de son travail attire l'intérêt du prestigieux Jean-Léon Gérôme.


On le retrouve proche de Rodolphe Salis, fondateur du cabaret Le Chat Noir, et contribuant au Salon des incohérents. C'est alors qu'il se lie d'amitié avec Henri Rivière, Émile Goudeau, Steinlen, Caran d'Ache et Adolphe Willette.


Il expose pour la première fois au Salon des artistes français de 1882. L'année 1884 lui accorde la mention honorable du jury du Salon pour son Portrait de Saint Sébastien. En 1885, peu fortuné et toujours inconnu, La Gandara rencontre le comte Robert de Montesquiou, dont il fait un portrait qui plaît au mécène, pourtant exigeant. Celui-ci le présente à quelques amis, parmi lesquels la comtesse Jean de Montebello, dont il reproduit l'image gracieuse vêtue de mousseline blanche, la taille petite, la tête couverte d'un chapeau qu'une main légère semble protéger du vent. Puis la baronne Adolphe de Rothschild, la comtesse Greffulhe, Anna de Noailles, et même madame Gautreau, le modèle du tableau Madame X de Sargent, s'intéressent à lui.


La Gandara côtoie Edmond de Goncourt dont il fréquente le « Grenier » — Anatole France, Alphonse Daudet, Mécislas Golberg, Jean Moréas — et d'autres auteurs menant une vie moins conventionnelle : Paul Verlaine, Jean Lorrain et Colette.


Des musiciens, aussi : Reynaldo Hahn, Paderewski, Camille Saint-Saëns et Gabriel Fauré. Mais aussi la grande-duchesse de Mecklembourg, le prince Edmond de Polignac, Leconte de Lisle, le prince de Sagan, Jean-Joseph Carriès, Sarah Bernhardt, Romaine Brooks, et tant d'autres personnages célèbres ou moins connus de cette époque riche en création artistique.


Vers 1900, Antonio de La Gandara est au sommet de sa gloire, recherché en Europe et aux États-Unis, où il expose, et en Argentine. Émile Verhaeren le dit influencé par Chardin, et Whistler par lui-même. Le Larousse mensuel illustré d'octobre 1917 le rapproche de Zurbarán et de Vélasquez. D'autres croient reconnaître dans sa technique le reflet de son admiration pour Goya. William B. Denmore du Metropolitan Magazine, au contraire, insiste sur l'individualité de son style.


Il se fait des ennemis parmi ses rivaux jaloux ou, selon la rumeur, les maris dépités. On le voit souvent en compagnie de l'actrice Polaire, de l'épouse de Gabriele D'Annunzio, de Liane de Pougy, ou d'Ida Rubinstein.


Peu à peu la critique souligne son attachement à la mode du jour (il collabore notamment à La Gazette du Bon Ton). Il devient président de l'Association des peintres costumiers de la mode où le rejoignent René Préjelan, Adolphe Willette, Albert Guillaume, etc. Pendant ce temps là, d'autres peintres, comme Giovanni Boldini, font preuve de plus de nervosité, ou expérimentent, comme le jeune Pablo Picasso.

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