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André Masson

André-Aimé-René Masson

André Masson, né le 4 janvier 1896 à Balagny-sur-Thérain (Oise), et mort le 28 octobre 1987 à Paris, est un peintre, graveur, illustrateur et décorateur de théâtre français qui participa au mouvement surréaliste durant les années 1920 et qui en conserva l'esprit jusque 1945. De façon plus marginale, il a également pratiqué la sculpture.

Célèbre pour ses « dessins automatiques » et ses « tableaux de sable », il est marqué - sur un plan esthétique - par « l'esprit de métamorphose » et « l'invention mythique » et plus encore - sur un plan éthique - par un anticonformisme viscéral, y compris au sein du groupe surréaliste dont il s'éloigne à peine il y est entré et qu'il dénonce comme « orthodoxe » ; y apparaissant du coup comme un « rebelle » ou un « dissident ».

Ayant échappé de peu à la mort pendant la Première Guerre mondiale et sensible aux écrits de Sade et de son ami Georges Bataille, son œuvre peut être interprétée comme un questionnement sans concession de la barbarie humaine et des comportements pervers. Cette préoccupation primant chez lui sur toute considération esthétique, la critique explique le rôle marginal qu'il joue dans l'art moderne par le fait qu'« il ne s'est jamais soucié de plaire ».

Son influence est principalement notable à New York pendant la Seconde Guerre mondiale, où il séjourne alors, fuyant l'Allemagne nazie. Ses tableaux rompant en effet avec le schéma classique de figures se détachant sur un fond (afin de symboliser au mieux l'état de confusion mentale qui - selon lui - régit son siècle), ils servent de références aux peintres Jackson Pollock et Arshile Gorky, fondateurs de l'expressionnisme abstrait.

En revanche, les quarante dernières années de sa carrière (à partir de son retour des États-Unis) sont généralement boudées par la critique.

André Masson naît le 4 juin 1896 à Balagny, un village situé à une trentaine de kilomètres de Beauvais, dans l’Oise, fils d'un représentant en papiers peints. Sa famille s'installant à Lille en 1903, puis à Bruxelles deux ans plus tard, il se forme très tôt à la peinture, élève de l'Académie royale des beaux-arts de 1907 à 1912. Il y apprend surtout la décoration murale et reçoit un premier prix de décoration. Sa première émotion artistique naît de la découverte de la peinture de James Ensor, dont il dira plus tard qu'il appréciait d'autant plus ce peintre qu'il était « considéré comme un dément par son époque ».

Un de ses enseignants lui fait découvrir l’œuvre du poète Émile Verhaeren et persuade ses parents de lui faire poursuivre sa formation à Paris. En 1912, il quitte la Belgique et s'inscrit dans l'atelier du fresquiste Paul Baudoüin, à l'École nationale des Beaux-Arts jusqu'en avril 1914. Après un voyage en Toscane à la suite d'une bourse d'études, il se rend à Berne, en Suisse, puis s'engage dans l'infanterie un an plus tard. Grièvement blessé à la poitrine au cours de l'offensive du Chemin des Dames, en avril 1917, et pendant un temps laissé pour mort dans un cratère de bombe, il séjourne dans divers hôpitaux jusqu'à l'Armistice. De cette guerre, il gardera toute sa vie une répulsion pour le bellicisme et la traduira dans plusieurs de ses œuvres, dont les Massacres, en 1934.

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