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Simon Hantaï

Simon Hantaï

Simon Hantaï, né Simon Handl le 7 décembre 1922 à Bia (aujourd'hui Biatorbágy) en Hongrie et mort le 12 septembre 2008 à Paris, est un peintre français d'origine hongroise.

L’œuvre de Simon Hantaï étonne par les multiples chemins artistiques du XXe siècle parcourus (peinture surréaliste, gestuelle, all-over, d'écriture, par pliage…). Il fascine par les sommets de ses différentes périodes, des peintures résolument singulières, inédites dans l'histoire de la peinture occidentale (cf. Sexe Prime, Écriture Rose, A Galla Placidia, Mariales, Meun, Tabula, Laissée…). Il interroge aussi par le silence, la réserve qui l'a suivi : en 1982, Hantaï, au faîte de la reconnaissance, se retire de la scène artistique pendant de longues années.

Simon Hantaï, est le deuxième de trois enfants d'une famille d'origine souabe, de confession catholique et de langue allemande. Il n'apprend le hongrois qu'à l'école. Il change de patronyme en 1938, son père ayant préféré utiliser le patronyme Hantaï, à consonance plus hongroise, en réaction à la politique allemande. Destiné à des études d'ingénieur, Hantaï s'inscrit contre toute attente à l'École des beaux-arts de Budapest. La guerre est l'occasion de prises de positions politique (soutien des Russes contre les Allemands) et artistique : Hantaï est arrêté par les Croix fléchées pour une harangue anti-allemande qu'il tient à l'École des beaux-arts (15 mars 1944), et peut s'échapper.

Ses œuvres hongroises sont figuratives, porteuses d’influences diverses, principalement de Henri Matisse et des peintres nabis. L'accent n'est guère mis sur les personnages de peu de volume, mais davantage sur les fonds travaillés où l'on trouve déjà : giclées, coulures, brossés à grands traits, etc.

En 1948, avec son épouse Zsuzsa Biro, jeune peintre rencontrée aux Beaux-Arts de Budapest, il projette de séjourner à Paris, grâce à une bourse promise dans leur pays. Dans l'attente d'un visa français qui tarde à leur parvenir, le couple décide de partir pour Rome et parcourt l’Italie, où Hantaï découvre « Piero della Francesca, Masaccio, la Madonna bleu-noir de Giotto aux Offices ». Ils rejoignent Paris à l'automne, où ils apprennent que leur bourse leur est finalement refusée et qu’ils doivent rentrer en Hongrie. C’est alors qu’ils prennent la décision de rester en France : installés d'abord dans une chambre d'hôtel dans l'Île Saint-Louis, puis rue Servandoni, ils aménagent finalement Cité des Fleurs, dans le 17e arrondissement.

Hantaï y découvre le Louvre, le Musée de l'Homme (« Le Musée de l'homme était mon Louvre » était une formule fréquemment utilisée par Hantaï), parcourt les galeries (notamment La Hune, Nina Dausset, Galerie René Drouin), les expositions, et fait de très nombreuses découvertes : notamment les papiers découpés de Matisse exposés pour la première fois en 1949, Max Ernst, Wols, Jean Dubuffet, Picasso, André Masson, etc. Hantaï - selon ses propres dires - expérimente alors en tous sens, sur tout type de support, différentes techniques : « collage, frottage, grattage à l’aide de lames de rasoir, coulures et même pliage » (Hantaï). En 1950, à la suite de sa rencontre avec la peintre Joan Mitchell, il est invité à participer à une exposition collective à la Galerie Huit, au milieu de peintres américains (Jules Olitski, Sam Francis…) : c'est sa première exposition parisienne.

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