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Jean Dubuffet

Jean Philippe Arthur Dubuffet

Jean Dubuffet (Le Havre, 31 juillet 1901, Paris, 12 mai 1985), est un peintre, sculpteur et plasticien français.

Il est le premier théoricien d'un style d'art auquel il a donné le nom d'« art brut », des productions de marginaux ou de malades mentaux : peintures, sculptures, calligraphies, dont il reconnaît s'être lui-même largement inspiré.

Le 20 octobre 1945, la première « exposition marquante » dans Paris libéré est celle de ses œuvres à la galerie René Drouin, alors qu'il n'est encore qu'un peintre inconnu, provoquant un véritable scandale. Il est aussi l’auteur de vigoureuses critiques de la culture dominante, notamment dans son essai, Asphyxiante culture, qui crée une polémique dans le monde de l'art. À l'occasion de la première exposition de sa collection d'art brut qu'il organise en 1949, il rédige un traité, L'Art brut préféré aux arts culturels.

Officiellement propulsé sur le devant de la scène artistique par une rétrospective de 400 peintures, gouaches, dessins, sculptures, qui a lieu au Musée des arts décoratifs de Paris du 16 décembre 1960 au 25 février 1961, l'artiste français le plus contesté et le plus admiré de l'après-guerre crée l'événement de ce début d'année. Il devient l'inspirateur de nombreux artistes, adeptes de « l'art autre », variante de l'art brut, parmi lesquels Antoni Tàpies, ainsi que des adeptes de la contestation artistique comme le groupe espagnol Equipo Crónica.

Son œuvre est composée de peintures, d'assemblages souvent qualifiés à tort de collages, de sculptures et de monuments dont les plus spectaculaires font partie d'un ensemble, L'Hourloupe (1962-1974), ainsi que des architectures : la closerie Falbala et la villa Falbala. Il a fait l'objet de rétrospectives au palais Grassi de Venise, au musée Solomon R. Guggenheim.

Sa collection personnelle, la Collection de l'art brut qui regroupait, depuis 1945, des artistes découverts dans les prisons, les asiles, des marginaux de toutes sortes, alors propriété de la Compagnie de l'art brut fondée en 1948, aurait dû rester à Paris. Mais les atermoiements de l'administration française ont poussé Dubuffet à accepter l'offre de la ville de Lausanne en Suisse, où la collection a été installée au château de Beaulieu et définitivement donnée.

Considéré comme peu amène, procédurier, atrabilaire, il se fâchait souvent avec son entourage. Avant la mort de Dubuffet, en 1985, Jean-Louis Prat a eu toutes les peines du monde à organiser la rétrospective de 150 tableaux de l'artiste, qui s'est finalement tenue du 6 juillet au 6 octobre à la fondation Maeght.

En revanche, il était généreux, comme en témoignent ses amis, Alexandre Vialatte, Alphonse Chave, Philippe Dereux, et les nombreuses donations qu'il a faites de son vivant, entre autres, un ensemble de 21 tableaux, 7 sculptures et 132 dessins au musée des arts décoratifs de Paris provenant de sa collection personnelle.

Fils de Charles-Alexandre Dubuffet et de Jeanne-Léonie Paillette, négociants aisés en vin, Jean Dubuffet appartient à la bonne bourgeoisie havraise. Il entre au lycée du Havre où il fera toutes ses études secondaires. Parmi les élèves du lycée se trouvent Armand Salacrou, Georges Limbour et Raymond Queneau. Dubuffet n'est pas passionné par ses études. Il préfère le dessin et il s'inscrit dès la classe de seconde à l'école des beaux-arts du Havre, qui compte aussi parmi ses anciens élèves Georges Braque, Raoul Dufy et Othon Friesz.

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