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Charles Lapicque

Charles Lapicque

Charles Lapicque est un artiste peintre français de la nouvelle École de Paris, né à Theizé le 6 octobre 1898, mort à Orsay le 15 juillet 1988.

Ses œuvres furent jugées importantes, entre 1939 et 1943, pour le développement de la peinture non figurative et dans les années 1950 pour les courants Pop art, figuration narrative, figuration libre.

Il est reconnu Juste parmi les nations, avec son épouse, pour avoir caché des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.

Charles Lapicque naît sous le nom de Charles René Thouvenin le 6 octobre 1898 à Theizé , dans le Rhône, d'une famille originaire des Vosges. Il est le fils adoptif de Louis Lapicque, professeur de physiologie générale à la faculté des sciences de Paris, et de Marcelle Lapicque, elle-même fille du ministre Severiano de Heredia. Il passe sa petite enfance à Épinal et fait en 1900 son premier séjour en Bretagne, près de Paimpol, où il retourne longtemps chaque été. Il commence en 1903 l'étude du piano. À partir de 1909 il habite Paris où il suit ses études secondaires, pratique le dessin au lycée puis dans les académies libres, aborde en 1915 la pratique du violon. Mobilisé de 1917 à 1919 dans l'artillerie de campagne, il y acquiert une connaissance des chevaux qui se retrouvera plus tard dans ses peintures et participe aux combats de 1918 et recevra la Croix de Guerre.

En 1919 Charles Lapicque entre à l'École centrale des arts et manufactures de Paris, s'intéressant particulièrement aux projections et perspectives utilisées dans le dessin industriel. Il peint en 1920 ses premiers paysages près de Caen. Ingénieur dans la distribution d'énergie électrique, il dirige en 1921 un secteur près de Lisieux où il assure la construction et l'exploitation de lignes à haute tension. Appelé au Bureau d'études techniques il s'installe à Paris en 1924, peignant le dimanche paysages et marines. Ses recherches plastiques, dans le climat du cubisme, développent les études qu'il a poursuivies sur les modes de projection dans l'espace. Passionné de musique et ténor amateur, il participe à la chorale Sine Nomine dont le répertoire lui inspire en 1925 son Hommage à Palestrina. Délivrée de toute visée figurative cette œuvre suscite les encouragements de Jeanne Bucher qui lui propose de devenir « peintre de la galerie ». Il abandonne en 1928 sa carrière d'ingénieur pour se consacrer à la peinture, réalisant en 1929 sa première exposition personnelle à la Galerie Jeanne Bucher.

Charles Lapicque reprend ses études à la faculté des sciences de Paris, obtient la licence ès sciences physiques et commence une thèse pour le doctorat ès sciences physiques sous la direction de Charles Fabry. Sur recommandation d'André Debierne, il occupe de 1931 à 1943 un poste d'assistant préparateur auprès de Maurice Curie, professeur de physique du certificat P.C.B. Il fréquente alors les physiciens Albert Arnulf et René Lucas. À la faculté il entreprend des recherches sur la perception des couleurs qui le conduisent à renverser la loi classique de leur échelonnement dans l'espace, Lapicque observant que le bleu constitue en fait la couleur du plus proche, le rouge du plus lointain. Afin de perfectionner ses connaissances il entre à l'École supérieure d'optique dont il sort ingénieur-opticien diplômé en 1934. Il s'intéresse parallèlement, dans les musées et chez les antiquaires, aux œuvres artisanales anciennes, enluminures, tapisseries médiévales, émaux cloisonnés poitevins, faïences, dans lesquelles il trouve des confirmations de ses théories et fait plusieurs communications aux réunions de l'Institut d'optique, notamment, en 1935, sur « le rouge et le bleu dans les Arts ». Charles Lapicque rencontre en 1936 le philosophe Gabriel Marcel qui l'invite à des séances de discussion et lui fait connaître Jean Wahl: c'est le point de départ de sa réflexion philosophique et esthétique. Il reçoit en 1937 la commande de cinq grandes décorations murales pour le Palais de la découverte à Paris, l'une d'elle, La synthèse organique (10 × 10 m), lui valant une médaille d'honneur à l'Exposition universelle de 1937. Après avoir été nommé boursier de recherches de la Caisse nationale de la recherche scientifique, Lapicque soutient sa thèse de doctorat ès sciences physiques en 1938 sur « l'optique de l'œil et la vision des contours », devant un jury présidé par Charles Fabry et comprenant comme examinateurs Henri Chrétien et Henri Laugier, tandis qu'il réalise plusieurs sculptures (granit). S'intéressant aux arts africains et précolombiens, il aborde parallèlement la clarinette, le basson, le trombone et pratique durant dix ans le cor dans des ensembles amateurs.

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Charles Lapicque Œuvres
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