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Philip Guston

Phillip Goldstein

Philip Guston

Phillip Goldstein

Philip Guston, né Phillip Goldstein, le 27 juin 1913 à Montréal, et mort le 7 juin 1980 (à 66 ans) à Woodstock, New York, est un peintre américain.

Il est rattaché à la New York School parmi laquelle figurent de nombreux membres de l'expressionnisme abstrait tels que Jackson Pollock ou Willem De Kooning.

En 1919 – le jeune Phillip a 6 ans –, sa famille quitte Montréal pour la Californie.

À partir de 1927, il s'inscrit à la Manual Arts High School de Los Angeles où il rencontre pour la première fois Jackson Pollock qui y est aussi étudiant. Son apprentissage sera ensuite le fruit de diverses rencontres ; il est initié à l'art moderne, découvre l'art des Indiens d'Amérique du nord. Il est très marqué par la découverte des peintres muralistes mexicains, qu'il rencontre en 1932 lors du passage de David Alfaro Siqueiros et de José Clemente Orozco à Los Angeles.

Ses premiers travaux sont d'un style réaliste et traitent de sujets sociaux, le travail ou la ségrégation des Noirs. De 1934 à 1942, il réalise plusieurs peintures murales, au Mexique puis aux États-Unis, notamment des commandes de la Work Progress Administration.

Il quitte, durant ces années, Los Angeles pour rejoindre New York où Jackson Pollock, son ancien camarade, est installé depuis 1930 ; il y rencontre les artistes Willem De Kooning, Mark Rothko, Franz Kline, Barnett Newman et David Smith, avec qui il formera un réseau d'artistes désigné plus tard, par la critique, comme l’école de New York. C'est à partir de 1938, au contact de ces artistes, que son travail s'oriente vers l'abstraction. L'automatisme a une part importante, les touches sont volontairement visibles et composent un réseau coloré qui s'étend sur la toile. Il rencontre un grand succès dans le courant des années 1950, se lie d'amitié avec le critique Harold Rosenberg, et rencontre les compositeurs Morton Feldman et John Cage, avec qui il partage un intérêt pour la philosophie zen et l'existentialisme.

En 1970, alors très reconnu comme un grand peintre de l'expressionnisme abstrait, il fait scandale en présentant, à la Marlborough Gallery à New York, de nouvelles peintures figuratives, au style enfantin, proches de la bande dessinée représentant de simples objets, livres, chaussures, immeubles, paysages urbains inquiétants, peuplés de la figure récurrente du Klansman (membre du Ku Klux Klan). Inspiré par le dessin des comics de Robert Crumb et le désir de « raconter des histoires », il renoue avec les thèmes sociaux de ses premières années. La figure du Ku Klux Klan revient comme symbole des violences sociales.

Les souffrances de sa femme malade et de la vieillesse lui inspireront également de nombreuses peintures. Beaucoup ne lui pardonneront pas d'avoir rompu avec la tradition moderniste. Ainsi, Hilton Kramer, le critique d'art du New York Times, le qualifie de « mandarin qui fait semblant d'être un abruti » dans un célèbre article sur l'exposition de la Marlborough Gallery. Robert Hughes, le critique de Time Magazine qualifie ces nouvelles peintures de « Ku Klux Komix ». Seul De Kooning (« Tu sais quel est ton sujet : c'est la liberté ! ») et un cercle de proches le soutiendront dans cette évolution. Il s'installe alors à Woodstock où il fait la rencontre de Philip Roth avec qui il se liera d'une longue amitié.

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