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Jan Sanders van Hemessen

Jan Sanders van Hemessen

Jan Sanders van Hemessen, peintre de sujets religieux, de scènes de genre et de portraits, né à Hemiksem vers 1500 et mort à Haarlem vers 1566, est un peintre flamand maniériste de la Renaissance du Nord.

Avec Aertsen, Bueckelaer et Van Reymerswale, il appartient à ce groupe de peintres anversois qui s'inspirent de la réalité quotidienne. Par sa manière directe et par la plasticité de son langage, il est considéré comme l'un des principaux précurseurs de Pieter Brueghel l'Ancien.

Élève de Hendrik Van Cleve à Anvers en 1519, il devint franc maître en 1523.

Il n'est pas exclu qu'il ait séjourné en Italie vers 1530.

ll se fixa probablement à Haarlem vers 1551.

Les œuvres signées et datées de Van Hemessen s'échelonnent entre 1531 et 1557.

Esprit positif et peintre de genre réaliste, il actualise toujours ses sujets, tandis que, par un sens populaire, il sécularise complètement les thèmes religieux. Ses œuvres présentent un caractère monumental, des volumes accusés, des raccourcis audacieux, un modelé vigoureux, des mouvements véhéments et désordonnés, des détails grotesques, des couleurs intenses et contrastées, et suscitent à tout point de vue une impression d'énergie libérée.

Son tableau le plus ancien, un Saint Jérôme (Museu Nacional de Arte Antiga de Lisbonne), date de 1531. Déjà le peintre s'y fait remarquer par l'audace de la figuration, par la recherche du raccourci et par son style dramatique et monumental. Ce caractère révolutionnaire se révèle moins dans l'Adoration des mages des collections royales de Grande-Bretagne (1534), tableau assez semblable à ceux de ses contemporains anversois.

La personnalité du peintre s'affirme beaucoup mieux dans l'étonnante Vanité du musée de Lille, où l'on voit un ange pourvu d'ailes de papillon montrer un crâne reflété dans un miroir.

Dans l'Enfant prodigue (1536) du Musée royal d'art ancien à Bruxelles, la parabole évangélique est transposée en une scène populaire et anecdotique : dans un bordel, le fils prodigue gaspille son héritage au milieu de filles de joie et de mauvais garçons. Le peintre introduit le spectateur d'une façon directe et vivante. Il représente les personnages à mi-corps, très grands au premier plan du tableau. Il renie l'ordonnance classique pour une composition naturelle, voire désordonnée, où tout est fonction de la réalité : la vivacité du récit, la vérité des détails et la matérialité des objets et des personnages. L'exécution minutieuse et traditionnelle y met assez paradoxalement en valeur la conception monumentale de l'ensemble. La facture et l'élégance des personnages de ce tableau trahissent l'intervention d'un collaborateur de Hemessen, resté anonyme, que l'on nomme le Maître de Paul et Barnabé. Ce dernier est très profondément influencé par les célèbres cartons de tapisseries exécutés à Rome par Raphaël et envoyés à Bruxelles en 1517 pour y être tissés.

Si l'Allégorie de la musique et de la jeunesse (Mauritshuis, La Haye) semble plus inféodée par son atmosphère aux exemples italiens, les mêmes tendances réalistes nouvelles se retrouvent dans La Vocation de saint Matthieu (1536), de la Alte Pinakothek de Munich, où Hemessen représente l'officine d'un percepteur d'impôts. Aucun élément nouveau ne s'introduit dans la Suzanne et les vieillards (1540), passée en vente à Paris en 1925, dans La Sainte Famille (1541) de la Alte Pinakothek de Munich, dans le Saint Jérôme (1541) de la Galerie nationale de Prague, dans la Suzanne et les vieillards d'une collection particulière de Barcelone ni dans le Saint Jérôme (1543) de l'Ermitage à Saint-Petersbourg.

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