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Hubertine Heijermans

Hubertine Heijermans

Hubertine Heijermans, née à Amsterdam le 8 janvier 1936, est une artiste peintre et graveuse néerlandaise vivant dans le canton de Vaud en Suisse depuis 1958.

Elle obtient en 1957 une bourse du gouvernement pour étudier à l’Académie royale des beaux-arts d'Amsterdam. Elle rencontre Nils Tellander fin 1958 ; après leur mariage ils s'installent en Suisse dans le quartier Chailly de Lausanne puis à Monnaz-sur-Morges. En 1968, elle s’inscrit pour un stage de trois ans à l’École Américaine Villa Schifanoia à Florence afin d’obtenir le diplôme maîtrise ès arts. Swietlan Kraczyna (en), son professeur de gravure, lui trouve en 1970 un appartement et un atelier où elle installe une presse à taille-douce Bendini-Bologna.

En 1972, elle obtient une mention du Premio Brunelleschi honoré par Piero Bargellini, Maire de Florence, pour sa participation avec sept toiles d'une Haïtienne. Au cours de la même année elle retourne en Suisse et y emmène sa presse, qu’elle installe dans son propre atelier « Le Carroz » à Saint-Triphon. Elle fait des eaux-fortes inspirées par la nature et par des sujets tels que l’Abbaye de Salaz et des maisons de la Dîme, de Nyon près de Genève jusqu'à l'Allex de Bex. Par l'usage de plusieurs plaques de la même taille, elle obtient des couleurs et diverses aquatintes.

En 1993 le musée Jenisch à Vevey accepte 50 eaux-fortes dans le Cabinet cantonal des estampes. Au musée de l’Élysée à Lausanne, le directeur Charles-Henri Favrod choisit 45 photogravures à grain réalisées par Heijermans depuis un stage de trois mois au Studio Camnitzer à Valdottavo en Italie durant l'été de 1981. Des photographes et graveurs américains emmenaient des techniques de la photogravure du XIXe siècle vers l'Europe. En Suisse francophone un livre décrit la venue du jeune photographe américain Jon Goodman à Saint-Prex dans l'Atelier de Pietro Sarto. Heijermans s'y rend dans le but d'y faire terminer un tirage, mais se voit refoulée.

Luis Camnitzer tenait, comme Jon Goodman, sa technique de photogravure (étant au bord de l'oubli) du photographe Alfred Stieglitz (1864-1946). Un autre livre édité en 1982 par le Musée de l'Élysée traite du même sujet. Luis Camnitzer était professeur à l'Institut Pratt à New-York. Son œuvre se trouvait déjà au MoMA. Et au Studio Camnitzer, c'est David Finkbeiner qui venait l'assister et à tour de rôle enseigner la photogravure. Il montre la nécessité de l’usage multiple d'aquatintes tout en enseignant la manière noire, la technique de la gravure au sucre ainsi qu'au vernis mou. Camnitzer, de son côté montre que photogravure à grain est l’équivalent d’une photo, exposée en photo-labo à une lampe de forte puissance à peu de distance et durant au moins une demi-heure. Après ce transfert sur une plaque sensibilisée à la lumière celle-ci est imprimée sur une presse à taille-douce comme une eau-forte.

En 1988, on peut constater dans l'œuvre graphique de l'artiste un changement d'état d'âme. Une solitude s'est installée et il est temps d'une introspection. Une gravure au burin est sous-titrée Déchirure et il y a d'autres témoignages d'introspection, comme un chalet enchainé, pourtant suivi par des œuvres exprimant la survie, tel que le Phénix. Le travail en art graphique d'Hubertine Heijermans et les années passées au laboratoire photographique se situent entre 1972 et 1994.

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