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Germaine Richier

Germaine Richier

Germaine Richier, née le 16 septembre 1902 à Grans (Bouches-du-Rhône), et morte le 31 juillet 1959 à Montpellier (Hérault), est une sculptrice française.

Ses intimes la surnommaient L'Ouragane du nom d'une de ses sculptures réalisée en 1949. Car « derrière le paravent de ses bonnes manières, derrière son sourire de Joconde égarée dans un univers qui ne semblait pas être fait pour elle, Germaine Richier n'était que feu, tension, volcan toujours prêt à exploser[1]. »

Lors de la rétrospective à la Fondation Maeght, Geneviève Breerette souligne en 1996 « qu'elle reste un des talents les plus méconnus car on ne dispose pas de catalogue raisonné[2]. » Elle annonce la parution de l'ouvrage auquel Françoise Guiter, nièce de l'artiste travaille. On l'annonce toujours.

Cadette d'une famille provençale par son père, languedocienne par sa mère, Germaine habite dès 1904 avec sa famille à Castelnau-le-Lez dans la propriété du Prado où elle vit pendant toute sa jeunesse. À partir de 1920, Germaine Richier entre à l'école supérieure des beaux arts de Montpellier, dans l'atelier de Louis-Jacques Guigues. Elle y apprend la technique de la taille directe et réalise essentiellement des bustes. Elle remporte le premier prix de sculpture avec Jeunesse, œuvre aujourd'hui détruite.

En octobre 1926, le sculpteur Antoine Bourdelle l'accueille dans son atelier particulier, avenue du Maine où elle restera jusqu'à la mort de son maître en 1929. Elle est la seule élève particulière de Bourdelle. Formée, à la « dure école du buste » elle réalise pendant ces années des modelages, moulages, mais travaille aussi la pierre et le bois. Elle possède un grand métier dont Romuald Dor de la Souchère . écrit « .. qu'elle supporte l'invention la plus infidèle[4]. »

Mariée le 12 décembre 1929 au sculpteur suisse Otto Bänninger qui est metteur en place et praticien de Bourdelle, elle travaille à Paris en toute indépendance dans son atelier de l'avenue du Maine. Dès son arrivée à Paris sa sculpture est remarquée et appréciée. Elle prend des élèves. À partir de 1933 et jusqu'à la fin de sa vie, elle s'installe avec son mari dans un autre atelier Villa Brune, puis avenue de Châtillon, (aujourd'hui avenue Jean-Moulin dans le XIVe arrondissement). Sa première exposition a lieu en 1934, à la galerie du russe Max Kaganovitch à Paris. Germaine Richier y montre des bustes, aujourd'hui détruits, et un nu masculin Loretto I, bronze patiné foncé en onze exemplaires, première œuvre de grande taille : 159,5 × 55 × 36 cm, exposée ensuite au musée du jeu de paume en 1937 dans l'exposition Femmes artistes d'Europe. Après un voyage à Pompéi avec ses élèves en 1935, elle reçoit en 1936 le prix Blumenthal, bourse créée par deux mécènes américains, Florence et Georges Blumenthal, pour récompenser des artistes deux fois par an. Le prix attribué à Germaine récompense le Buste no 2, portrait du fils du sculpteur Robert Coutin.

À l'Exposition universelle de 1937, Germaine Richier présente Méditerranée au pavillon Languedoc méditerrainéen, elle obtient la médaille d'honneur pour cette œuvre. L'année suivante, accompagnée de son mari, elle emmène ses élèves en Tchécoslovaquie, crée le buste de Renée Regodias, appelée couramment La Regodias, bronze patiné en douze exemplaires, 185 × 123 × 21 cm (collection famille Germaine Richier).

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