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Renaissance de Harlem

Mouvement artistique

La Renaissance de Harlem est un mouvement de renouveau de la culture afro-américaine, dans l’Entre-deux-guerres. Son berceau et son foyer se trouvent dans le quartier de Harlem, à New York. Cette effervescence s’étend à plusieurs domaines de la création, les Arts comme la photographie, la musique ou la peinture, mais c’est surtout la production littéraire qui s’affirme comme l’élément le plus remarquable de cet épanouissement.

Soutenue par des mécènes et une génération d’écrivains talentueux, la Renaissance de Harlem marque un tournant majeur dans la littérature noire américaine qui connaît une certaine reconnaissance et une plus grande diffusion en dehors de l’élite noire américaine. La littérature et la culture noires atteignent de tels sommets durant cette période que certains désignent Harlem comme la « capitale mondiale de la culture noire ».

Il est difficile de donner une date précise pour le commencement de la Renaissance de Harlem. Il est admis qu’elle se manifeste dans l’entre-deux-guerres, c’est-à-dire qu’elle correspond aux années 1920 et 1930. Certains considèrent que la crise de 1929 brise l’élan de la Renaissance de Harlem ; d’autres la prolongent jusqu’à l’entrée en guerre des États-Unis (1941).

Depuis l'abolition de l'esclavage en 1865, les Noirs américains sont confrontés à la ségrégation. S’ils ont obtenu le droit de vote, les Afro-américains sont en fait exclus de la citoyenneté dans le Sud du pays : plusieurs États imposent des tests d’alphabétisation ou des critères de fortune pour les écarter du suffrage. Face aux lynchages qui s’intensifient dans les années 1890, face aux discriminations et à la mécanisation de l’agriculture, plusieurs milliers d’Afro-américains quittent le Sud rural pour s’installer dans les villes industrielles du Midwest et du Nord-Est.

Dans les années 1920, l’économie américaine est prospère, mais les inégalités sont importantes, et les Noirs figurent parmi les plus pauvres. Seul un petit nombre d’entre eux a réussi à intégrer les classes moyennes et aisées de la société américaine.

Le mouvement de la Renaissance de Harlem cherche à émanciper les Noirs américains ; mais elle n'intervient pas dans un vide culturel total : une littérature noire américaine existe depuis l'indépendance américaine avec des écrivains tels que Frederick Douglass (vers 1818–1895), W. E. B. Du Bois (1868–1963) ou encore Booker T. Washington (1856–1915). Les récits d’esclaves, les essais abolitionnistes ou historiques, les articles de presse et les poèmes constituent cette littérature du XIXe siècle. Mais avec la Renaissance de Harlem, les œuvres se multiplient dans tous les domaines, se diversifient et se diffusent plus largement. Harlem devient le centre renommé de ce nouveau dynamisme, si bien qu'on utilise l'expression « Renaissance de Harlem », en référence à la renaissance de la littérature irlandaise du XIXe siècle.

New York attire de nombreux Noirs américains au tournant du siècle. Ils sont confrontés au racisme quotidien et sont rejetés du centre par les Blancs. Ils se regroupent dans le quartier de Harlem, au nord de Manhattan. Dans les premières décennies du XXe siècle, de nouveaux artistes et intellectuels afro-américains affluent vers la Grosse Pomme et la plupart s’établissent ou travaillent à Harlem : l’activiste Marcus Garvey en 1918, le musicien Duke Ellington en 1923 ou encore Louis Armstrong en 1924-1925. Harlem devient un foyer de création artistique majeur avec l’installation de peintres, de sculpteurs (Richmond Barthé en 1929) et de photographes (James Van Der Zee en 1932).

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Wikipédia: https://fr.wikipedia.org/wiki/Renaissance_de_Harlem

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