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Adolphe Yvon

Frédéric Adolphe Yvon né le 30 janvier 1817 à Eschviller et mort le 11 septembre 1893 à Paris est un peintre français.


Connu pour ses tableaux de batailles, Adolphe Yvon épouse vers 1835 à Rome Henriette Edmée Vernet (1812-1855), devenant ainsi le gendre du peintre Horace Vernet. Veuf, c'est de son second mariage avec Eugénie Rambaud en juillet 1856 que naît son fils, l'architecte Maurice Yvon (1857-1911).


En 1837, Adolphe Yvon est fonctionnaire à Dreux dans les Eaux et Forêts, mais cette carrière ne l'intéresse pas et, fin 1838, il entre dans l'atelier du peintre Paul Delaroche — son beau-frère par leurs mariages avec les sœurs Vernet — auprès duquel il apprend l'art du portrait et des fresques historiques. Il expose au Salon à partir de 1841. Il y obtient une médaille de 1re classe en 1848, puis une médaille d'honneur en 1857.


L'histoire, qu'elle soit profane ou religieuse, lui offre d'ailleurs le sujet de ses premiers tableaux (La Bataille de Koulikovo, exposé au Salon de 1849 et acquise en 1857 par le tsar Alexandre II, Le Maréchal Ney soutenant l'arrière-garde de la Grande Armée pendant la Retraite de Russie peint en 1856), puis il se consacre aux événements militaires et aux batailles, les épisodes essentiels de la guerre de Crimée pour lesquelles il séjourne dans la péninsule de la mer Noire en 1856, les batailles livrées par les armées françaises pendant les guerres du Second Empire, participant pour cela à la campagne d'Italie (La Courtine de Malakoff en 1859, La Bataille de Solférino en 1861, la Bataille de Magenta en 1863), tout en peignant des portraits de personnalités françaises de l'époque. Le tableau Le Prince impérial en enfant de troupe est en 1855 répertorié dans la collection privée de Napoléon III conservée au château de Saint-Cloud.


Sans que les dates en soient précisément cernées, il est acquis qu'Adolphe Yvon effectue alors, étalés dans le temps, plusieurs longs séjours en Angleterre (expositions à la Royal Academy) et à New York où s'étend sa renommée, aussi bien en tant que peintre de sujets historiques que de portraits : c'est David Karel qui, citant Blumenthal, rapporte qu'il est « l'un des artistes français les plus célèbres à avoir vécu aux États-Unis au milieu du XIXe siècle[6] ». Son lien le plus connu avec New York résidera dans une première commande en 1858 par l'homme d'affaires Alexander Turney Stewart (1803-1876) du tableau allégorique le Génie de l'Amérique, que Stewart fera suivre en 1870 d'une seconde commande du même tableau dans un format monumental pour la salle de bal de son Grand Union Hotel (en) où il demeurera jusqu'à la démolition du site en 1952. Un autre grand tableau commandé par Stewart, La Réconciliation du Nord et du Sud, est aujourd'hui disparu.


Devenu un peintre de batailles réputé, Adolphe Yvon est nommé membre de l'Académie impériale des beaux-arts de Saint-Pétersbourg en 1860. C'est vers 1861 qu'il se trouve chargé de la réalisation des tableaux de la salle du Conseil municipal de l'hôtel de ville de Paris et qui, achevés en 1865 et payés 35 000 francs à l'artiste, ont pour thème quatre grands événements de l'histoire de la capitale. Ce sont : Clovis fait de Lutèce la capitale de son royaume, Philippe II Auguste, avant de partir en Terre sainte, confie à son peuple la tutelle de son fils, François Ier pose la première pierre de l'hôtel de ville de Paris, enfin, de sorte de positionner l'empereur en grand continuateur de l'histoire, Napoléon III remettant le 16 février 1859 à Monsieur Haussmann, préfet de Seine, le décret d'annexion des communes limitrophes de Paris. Ces quatre œuvres disparaissent dans l'incendie de l'hôtel de ville du 23 mai 1871, des dessins préparatoires pour les deuxième et troisième, conservés à Paris au Petit Palais, en restant un témoignage.

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