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Jo, la belle Irlandaise

Gustave Courbet

Jo, la belle Irlandaise

Gustave Courbet
  • Date: 1865
  • Style: Realism
  • Genre: portrait
  • Media: oil, canvas
  • Dimensions: 54 x 65 cm
  • Commande Jo, la belle Irlandaise Reproduction peinture à l'huile
    Reproduction
    de commande

Jo, la belle irlandaise est une série d'œuvres de Gustave Courbet déclinée en quatre huiles sur toile représentant chacune le portrait d'une jeune femme rousse se regardant dans un miroir. En apparence identiques, on ignore la chronologie exacte des compositions.

Une jeune femme rousse aux yeux bleus, en buste se détachant sur un fond sombre, s'appuie sur ce qui semble être la table d'une coiffeuse (ou de chevet ?), recouverte d'un tissu de teinte claire à motifs. La femme porte un chemisier blanc à dentelles que recouvre partiellement une robe de couleur sombre. De sa main gauche, elle tient le manche d'un miroir ovale ; sa main droite soulève quelques mèches de ses cheveux, lesquels sont longs, ondulés et d'un rouge cuivré intense. Le regard de la femme, concentré sur son reflet, est à la fois sérieux, réfléchi, rêveur et critique.

La signature de Courbet est peinte en bas à gauche sur la nappe.

Le modèle est l'artiste irlandaise Joanna Hiffernan (en) (vers 1843 – après 1903), qui posa également pour Whistler, notamment pour la Symphonie en blanc no 1. Le titre souligne une certaine intimité entre elle et le peintre français : le diminutif du prénom, le qualificatif, et le motif laissent entendre une forme de complicité. Contrairement à la plupart de ses nombreuses représentations féminines, ici Courbet a prénommé son modèle.

La scène se passe sans doute à Trouville où le peintre s'était rendu d'août à novembre 1865, pour rejoindre Whistler et Joanna, et peindre des marines en leur compagnie. Le trio est en amitié depuis dejà plusieurs années, comme en témoigne la toile de Whistler intitulée Wapping qui fut entamée dès 1859. Vers la fin de son séjour normand, le 17 novembre, Courbet écrit à ses parents qu’il « se porte admirablement » et raconte qu’il séjourne avec Whistler, le présentant comme son « élève ». Quant à Whistler, il donne comme nom à une de ses toiles contemporaines Courbet sur le rivage ou My Courbet (1865).

En 1860, Courbet avait peint une série de « femme au miroir » qui avaient connu un certain succès auprès des publics, dont un lors d'une exposition à Bruxelles. Le plus connu, La Femme au miroir, exécuté à Ornans durant l'hiver 1859-1860, est actuellement exposé au Kunstmuseum de Bâle et montre une jeune-femme brune au décolleté prononcé se regardant dans un miroir quasiment identique.

La romancière Christine Orban et l'essayiste Bernard Teyssèdre ont émis l'hypothèse que Joanna Hiffernan servit également de modèle pour le motif de L'Origine du monde, projet qui aurait meurtri Whistler, amant de la jeune femme, au point que celui-ci se serait exilé au Chili en 1866 par dépit. Mais cette thèse est réfutée, entre autres, par le critique d'art Thierry Savatier, l'un des spécialistes de Courbet, qui avance une possible source photographique pour L'Origine du monde et aussi le fait que Joanna resta l'exécutrice testamentaire de Whistler, fidèle jusqu'au bout.

En 1877, quelques semaines avant sa mort, Courbet écrit à Whistler : « Où est le temps, mon ami, où nous étions heureux et sans autres soucis que ceux de l’art ? Rappelez-vous Jo Trouville et Jo qui faisait le clown pour nous égayer.(…) Nous nous sommes payé du rêve et de l’espace. J’ai encore le portrait de Jo que je ne vendrais jamais, il fait l’admiration de tout le monde. ».

Ceci fait partie de l'article Wikipédia utilisé sous licence CC-BY-SA. Le texte intégral de l'article est ici →


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