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Arts Incohérents

Mouvement artistique

Les Arts incohérents est un mouvement artistique de la fin du XIXe siècle, conduit par Jules Lévy.

Dès juillet 1882 Jules Lévy associe ce nouveau mouvement artistique au mouvement humoristique des Hydropathes, créé en 1878. Le principe est de faire rire les Français de cette fin de siècle. L’originalité du mouvement est de qualifier tout œuvre incohérente : un dessin d’une personne ne sachant pas dessiner est une œuvre incohérente. Tous les matériaux peuvent être utilisés, toutes les inspirations, tous les thèmes. Le but est de faire rire, par tous les moyens. Le 2 octobre 1882, Jules Lévy organise à son domicile une exposition d’un soir. C’est un grand succès. Les arts incohérents apparaissent alors comme un véritable mouvement artistique.

Un an plus tard, en octobre 1883, la première exposition officielle des arts incohérents est organisée, dans une pièce de la galerie Vivienne. Tout est fait pour surprendre le visiteur, le catalogue, les notices, les affiches, les œuvres, même le règlement, qui dit : « Toutes les œuvres sont admises, les œuvres sérieuses et obscènes exceptées. » L’exposition est un mélange de parodies, de calembours, de jeux de mots et d’absurde. En un mois, 20 000 visiteurs viennent voir l'exposition. Jusqu’en 1886, les expositions s’enchaînent, que ce soit à la galerie Vivienne ou au théâtre de l'Eden.

Une des originalités des incohérents était d'organiser des bals. Le premier eut lieu le 11 mars 1885. Ces bals étaient souvent costumés. Un soin était apporté dans l'originalité de la décoration des lieux : par exemple lors du premier bal, il y avait, accrochés aux murs, des panneaux où il était inscrit des phrases comme « La mélancolie n’entre pas ici », ou encore « Prière de ne pas cracher au plafond ». Après la danse et le souper, les bals se clôturaient par une proclamation de l’ordre des Incohérents.

Après 1886, le mouvement s’essouffle, les gens se lassent et critiquent la sur-présence de l’art incohérent, des cafés, des journaux et diverses autres choses incohérentes, mais non officielles, voient le jour. Jules Lévy reçoit un grand nombre de critiques, à cause de l’ouverture, en 1886, de sa maison d’édition où il édite principalement ses amis. Peu à peu, Le Courrier français, qui était leur soutien principal deux ans plus tôt, se retire. Jules Lévy, en 1887, proclame la fin de l’incohérence. Il organise, à cette occasion, un bal costumé.

Il tente, en mars 1889, de faire revivre le mouvement, mais sans grand succès : la presse n’en parle plus, les gens ne s'y intéressent pas, Jules Lévy, assez obstiné, tient bon jusqu’en 1896. En janvier 1898, il revend le journal Fin de Siècle. En 1928, il publie un recueil de morceaux choisis des Hydropathes. En 1909, le réalisateur espagnol Segundo de Chomón avait fait référence au mouvement de Jules Lévy dans le titre d'un de ses films parisiens, Une excursion incohérente.

Les membres du mouvement étaient des peintres, tels qu’Henri Pille, Antonio de La Gandara, Toulouse-Lautrec, Caran d'Ache, des écrivains et journalistes, comme Alphonse Allais, Paul Bilhaud, Guillaume Livet, Clairville, Bertol Graivil, Henry Buguet, Charles Cros, des dessinateurs comme Émile Cohl, André Hellé.

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Wikipédia: https://fr.wikipedia.org/wiki/Arts_Incohérents

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