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Wang Wei

王維

Wang Wei (chinois simplifié : 王维 ; pinyin : Wáng Wéi), nom de cour et de plume, (摩诘 / 摩詰, mójié, « Vimalakirti ») né en 701 à Jinzhong et mort en 761 à Chang'an (aujourd'hui Xi'an), est un poète, un peintre, et un musicien chinois de la période Tang. Il a choisi comme nom de cour celui de Mojie, en raison de sa proximité avec le bouddhisme et en référence au « Sūtra de Vimalakirti ».

Wang Wei passe avec succès les examens impériaux dès l'âge de vingt ans et fait ensuite une carrière brillante. Durant la rébellion d'An Lushan, il est fait prisonnier par les rebelles. Sa carrière se termine en tant que grand ministre de droite. Sa propriété de campagne, à Wangchuan (le « Val de Jante »), qui se trouvait à environ cinquante km au sud-est de Chang'an et où il séjournait souvent, était réputée. Wang Wei était proche du bouddhisme et amoureux de la nature.

L'intérêt de Wang Wei pour le bouddhisme se manifeste par le calme et le détachement qui imprègne sa poésie.

— Octavio Paz, Versiones y diversiones.

On remarque en outre l'œil du peintre dans sa poésie par l'intérêt porté aux couleurs et aux distances. Cette double activité est à l'origine chez les critiques ultérieurs de l'idée essentielle de la création artistique en Chine selon laquelle la poésie s'identifie à la peinture et inversement. Su Dongpo, sous les Song, est le premier à formuler cette idée à propos de Wang Wei : « Quand je savoure un poème de Wang Wei, j'y trouve une peinture ; quand je contemple une peinture de Wang Wei, j'y trouve un poème ».

Bien que l'on ait conservé un portrait attribué à Wang Wei, ce dernier est surtout connu dans l'histoire de la peinture chinoise non pour sa peinture de personnages, mais pour avoir inventé le paysage monochrome à l'encre, exécuté selon la technique du lavis. C'est en effet à partir du milieu de la période Tang que la peinture chinoise s'intéresse de plus en plus à l'aspect expressif du trait, au détriment de la couleur.

On a aussi attribué à Wang Wei un traité sur la peinture. Il s'y intéresse notamment au problème des proportions et de l'effacement des détails avec la distance. C'est aussi dans ce traité qu'est exprimé pour la première fois le principe selon lequel « l'idée précède le pinceau », principe maintes fois repris par la suite.

Le Portrait de Fu Sheng (ou Fou Sheng) est un portrait attribué depuis le xie siècle à Wang Wei. Cette peinture est faite d'encre et de couleurs sur la section d'un rouleau horizontal en soie, haut de 26,1 cm. Elle innove dans le genre de la peinture de personnage par rapport aux périodes précédentes par la souplesse du dessin. Il est possible qu'elle date du ixe siècle.

Fu Sheng est un confucianiste qui, lors de l'autodafé ordonné par Qin Shi Huang au iiie siècle av. J.-C., prend soin de dissimuler dans un mur de sa maison un exemplaire du Classique des documents. Il passe ensuite le reste de sa vie à en expliquer le sens à ses contemporains. C'est la scène qui est représentée dans ce portrait, où on le voit désignant du doigt, avec un sourire, un passage du texte à son auditoire. On a avec cette peinture une illustration de l'amour du lettré pour la Vérité.

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