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Lazar Lissitzky

Lazar Lissitzky (Лазарь Лисицкий)

Lazar Lissitzky

Lazar Lissitzky (Лазарь Лисицкий)

Lazar Lissitzky (en russe : Лазарь Маркович Лисицкий, Lazar Markovitch Lissitskiï), dit El Lissitzky (Эль Лисицкий), né à Pochinok (une petite communauté juive, shtetl, à 50 km de Smolensk) le 23 novembre 1890 et mort à Moscou le 30 décembre 1941 est un peintre d'avant-garde russe, également designer, photographe (travaillant notamment sur les photogrammes), typographe, et architecte.

Comme beaucoup de Juifs de la Russie impériale, soumis à un système de quotas et d'interdiction à l'Université, il part faire ses études en Allemagne, à la Technische Hochschule de Darmstadt, et devient diplômé d'architecture en 1915, tout en voyageant à travers l'Europe de 1909 à 1914 (dont un séjour à Paris et 1 200 km à pieds en Italie où il croque architecture et paysages). Revenu dans son pays, il dessine (Chad Gadya, Histoire d'une chèvre) et peint selon un processus de stylisation cubo-futuriste.

Lors de la Révolution de 1917, il se trouve au cœur des ferments de transformation de l'art russe. Figure de proue de l’avant-garde russe, il dessine alors le premier drapeau soviétique et collabore à la décoration des rues de Moscou sous l'égide de l'IZO (Otdel Izobrazitelnykh Iskusstv, sous-section Arts Plastiques du Commissariat à l'instruction, créée à l'initiative de Marc Chagall). En 1919, invité par celui-ci à enseigner à l'Institut pour l'art nouveau (au sein de l'école créée par Marc Chagall : École artistique de Vitebsk), il y rencontre Kasimir Malevitch. Il intègre le groupe UNOVIS, acronyme de Champion du Nouvel Art (groupe suprématiste créé par Malevitch) et adhère au Suprématisme. Il crée son premier « Proun » (acronyme de « Projet pour l’affirmation du Nouveau » en russe), tableaux qu'il appelle aussi « stations de correspondance entre la peinture et l'architecture » et qui s'inscrit dans un projet artistique inédit qu'il définit par ces mots : « De reproducteur, l'artiste est devenu constructeur d'un nouvel univers d'objets ». C'est également à Vitebsk qu'il crée la célèbre affiche de propagande « Battez les Blancs avec le triangle rouge » pour l'administration politique du front de l'Ouest comme propagande auprès de l'Armée rouge dans le contexte de la guerre civile avec les blancs.

Grâce à la formation d'architecte de Lissitzky, le suprématisme de Malevitch uniquement pictural, est passé du plan bi-dimensionnel au tri-dimensionnel, de l'abstraction au monde figuratif. À Vitebsk, en 1919, l'artiste et Malevitch ont œuvré ensemble à la décoration des façades des baraques blanches du comité pour la lutte contre le chômage et le quartier du centre ville pour le 1er mai. En s'installant à Vitebsk en 1919, il évolue d'un style presque moderniste à l'abstraction géométrique. Cette époque est marquée par les progrès techniques et la croyance dans l'industrie et la révolution. Pour Lissitzky, l'art loin d'être une activité individuelle destinée à la production d'objets, est une activité sociale et collective au service de la révolution.

En 1920, il se rapproche de Vladimir Tatline et du Constructivisme, auquel il apporte une contribution de premier ordre. En 1922, il fait la connaissance à Berlin de László Moholy-Nagy, Theo van Doesburg, Ludwig Mies van der Rohe, Hans Richter et de Hans Arp, avec lesquels il constitue le Groupe G ; il devient, dès ce moment, le trait d'union primordial entre l'abstraction révolutionnaire soviétique et les recherches du Bauhaus et de De Stijl, mouvement auquel il se rallie en 1923. Son activité est extrêmement novatrice dans le domaine de la typographie et du photomontage. Les affiches qu'il réalise sont d'une réelle simplification et influenceront toute une génération d'artistes européens.

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