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Pierre Soulages

Pierre Soulages

Pierre Soulages, né le 24 décembre 1919 à Rodez dans l'Aveyron, est un peintre et graveur français associé depuis la fin des années 1940 à l'art abstrait.

Il est particulièrement connu pour son usage des reflets de la couleur noire, qu'il appelle « noir-lumière » ou « outrenoir ». Ayant réalisé quelque 1 550 tableaux dont les titres sont tous composés du mot « peinture » suivi de la mention du format, il est un des principaux représentants de la peinture informelle.

Pierre Jean Louis Germain Soulages est né à Rodez, rue Combarel, en 1919, fils d'Amans Soulages, carrossier, et d'Aglaé Zoé Julie Corp. Cinq ans plus tard, il perd son père malade et est élevé par sa mère et sa sœur aînée. Dès son plus jeune âge, à Rodez, cet Aveyronnais est fasciné par les vieilles pierres, les matériaux patinés et érodés par le temps, l'artisanat de son pays du Rouergue et ses âpres paysages, particulièrement les Causses. Il a tout juste huit ans lorsqu'il répond à une amie de sa sœur aînée qui lui demande ce qu’il est en train de dessiner à l’encre sur une feuille blanche : un paysage de neige. « Ce que je voulais faire avec mon encre, dit-il, c’était rendre le blanc du papier encore plus blanc, plus lumineux, comme la neige. C’est du moins l’explication que j’en donne maintenant[5]. »

À douze ans, alors élève au lycée Foch, son professeur l’emmène, avec sa classe, visiter l’abbatiale Sainte-Foy de Conques, où se révèlent sa passion de l’art roman et le désir confus de devenir un artiste. Il reçoit aussi, par l'intermédiaire de publications, le choc émotionnel des peintures rupestres des grottes du Pech-Merle dans le Lot, de Font-de-Gaume en Dordogne, d’Altamira en Cantabrie (Espagne), puis de Lascaux en Dordogne (découverte en 1940). Il accompagne dans ses recherches un archéologue local et découvre lui-même au pied d’un dolmen des pointes de flèches et des tessons de poteries préhistoriques qui entrent au musée Fenaille de Rodez.

Il commence à peindre dans son Aveyron natal avant de « monter à Paris » à 18 ans pour préparer le professorat de dessin et le concours d'entrée à l'école des beaux-arts. Il y est admis en 1938 mais il est vite découragé par la médiocrité et le conformisme de l'enseignement qu'on y reçoit et retourne à Rodez. Pendant ce bref séjour à Paris, il fréquente le musée du Louvre et voit des expositions de Cézanne et Picasso qui sont pour lui des révélations, l'incitant à rentrer chez lui, à Rodez, pour se consacrer uniquement à la peinture.

Il est mobilisé en 1940, mais démobilisé dès l'année suivante. Il s'installe en zone libre, à Montpellier, et fréquente assidûment le musée Fabre. Réfractaire au STO en 1942, il passe le reste de la guerre auprès de vignerons de la région qui le cachent.

En 1946, Pierre Soulages s'installe dans la banlieue parisienne et se consacre désormais entièrement à la peinture. Il commence à peindre des toiles abstraites où, utilisant le brou de noix, le noir domine, toiles refusées au Salon d'automne de 1946. Il les expose au Salon des Surindépendants en 1947, où ses toiles sombres détonnent au milieu des autres, très colorées : « Avec cela, vous allez vous faire beaucoup d'ennemis », le prévient alors Picabia. Il trouve un atelier à Paris, rue Victor-Schœlcher, près de Montparnasse ; il occupera dès lors plusieurs ateliers dans la capitale ainsi qu'à Sète.

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