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Paul Jacoulet

Paul Jacoulet

Paul Jacoulet (1896-1960) est un artiste français ayant vécu la majeure partie de sa vie au Japon, et plus généralement en Asie, connu pour ses estampes japonaises ukiyoe fines et colorées.

Paul Jacoulet est né prématuré, rue de Rome à Paris, le 23 janvier 1896. Il restera toute sa vie d’une santé très précaire. Dès l’âge de trois ans, il quitte la France avec sa mère Jeanne Pétrau-Lartigues de Membiel (1874-1940), pour aller rejoindre au Japon son père, Paul Frédéric Jacoulet (1872-1921), professeur de français à l’École des hautes études commerciales de Tokyo ainsi qu'à l’École des langues étrangères depuis 1897.

Paul Jacoulet reste souvent alité à cause de ses problèmes de santé. Il est scolarisé dans les écoles japonaises et adopte la langue, la culture et le mode de vie japonais. Il s'initie au dessin dès l'âge de 11 ans.

En 1920, sa mère lui trouve un emploi d'interprète à l'ambassade de France mais, fréquemment malade, Paul Jacoulet décide de démissionner. Au décès subit de son père le 2 janvier 1921, sa mère quitte le Japon et laisse son fils derrière elle. Elle ne revient de Paris qu'en février 1929, avant de partir en Corée, colonie japonaise, à la fin octobre, rejoindre son nouveau mari, le médecin Hiroshi Nakamura, professeur à l’université impériale de Keijō. C'est ainsi à l'occasion de ces visites à sa mère que Paul Jacoulet dessine des portraits de Coréens.

Paul Jacoulet décide de suivre un camarade et de découvrir la Micronésie, qui est alors le mandat des îles du Pacifique, mandat de la Société des Nations sous administration de l'Empire du Japon depuis 1920. Il part pour un premier voyage en mars 1929 avec son ami Yujirô Iwasaki et est très profondément marqué par ce séjour, qui le décide à devenir artiste.

Il peint de nombreuses esquisses et aquarelles sur son itinéraire. Chaque année, jusqu’en 1932, il passe les printemps dans les îles Mariannes sur l'île de Saipan, dans les Îles Carolines, aux Îles Yap, Chuuk et Pohnpei, dans les Palaos, les îles Marshall, les Manado et les Célèbes.

L’artiste prend conscience de la fragilité de certaines populations de Micronésie, notamment de l’île de Yap, auxquelles il s’attache particulièrement. Il fixe sur le papier ces scènes évanescentes de vies pleines de charme. Hommes, femmes, enfants, objets de la vie quotidienne, parures, tatouages, bijoux ou accessoires deviennent des sujets artistiques, qu’il replacera plus tard dans ses estampes lumineuses qui renouvellent le genre de l'ukiyo-e.

En 1933, il crée son atelier, qu'il nomme l’Institut Jacoulet des estampes (Jacoulet Hanga Kenkyu-jo), dans le quartier d'Asakusa à Tokyo. Il collabore avec des maîtres graveurs et imprimeurs, selon la tradition du ukiyo-e. Il produit et expose ses premières séries d’estampes et connaîtra bientôt une certaine renommée.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Paul Jacoulet reste dans sa maison de Tokyo et ne déménage à Karuizawa, dans les montagnes de la préfecture de Nagano, que lorsque les bombardements sont trop violents sur la ville, en 1944. Son travail artistique s'arrête, la clientèle étrangère ayant quitté le Japon et les matériaux se font rares. Il se consacre donc à la culture de fruits et de légumes pour assurer sa subsistance. Il est toutefois un des rares étrangers à être autorisé à voyager à Saipan et à Okinawa. Il fréquente aussi Noël Nouet, autre Français créateur d'estampes vivant depuis 1926 au Japon.

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