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Oswaldo Guayasamín

Oswaldo Guayasamín

Oswaldo Guayasamin (Quito, 6 juillet 1919 - 10 mars 1999) est un artiste équatorien de la seconde moitié du XXe siècle. Fortement inspiré par les arts sud-américains, il consacre une grande partie de sa vie à peindre la misère, l'exploitation, l'oppression, la dictature et le racisme. Il crée un portrait panaméricain des différences sociales et humaines.

On le considère comme un peintre expressionniste du réalisme social. Guayasamin est l'un des grands maîtres de l'art équatorien, au même titre que (entre autres) : Eduardo Kingman, Enrique Tábara, Felix Arauz, Juan Villafuerte et Anibal Villacis.

Fils d'un père amérindien et d'une mère métisse, sa vocation artistique apparaît de façon précoce. Très jeune, il vend déjà ses peintures sur les places de Quito. Bien que sa famille soit très humble et que son père s'oppose à ses études à l'école des beaux-arts, il y entre en 1932. Son ami Manjarrès meurt lors d'une manifestation d'ouvriers (connue sous le nom de la Guerra de los Cuatro Dias (« Guerre des Quatre Jours »)). À partir de ce jour-là, il verra l'homme et la société dans laquelle il vit de manière plus sombre. Il organise sa première exposition en 1942, à l'âge de vingt-trois ans, dans sa ville natale. Nombre de ses toiles sont alors achetées par Nelson Rockefeller qui restera l'un de ses mécènes les plus importants. Cette même année, il voyage aux États-Unis et au Mexique. Dans ce dernier pays, il fait la connaissance du muraliste José Clemente Orozco, et devient l'un de ses disciples.

Les premiers tableaux figuratifs de Guayasamin traitent de thèmes sociaux. Il reçoit dans sa jeunesse de nombreux prix nationaux. En 1948, il remporte le premier prix du Salon National (équatorien) des Aquarellistes et Dessinateurs. En 1955, à l'âge de 36 ans, il gagne le premier prix à la troisième biennale d'Art Hispano-Américain de Barcelone pour son œuvre El ataud blanco.

Il entreprend des voyages et séjourne dans de nombreux pays d'Amérique du Sud, ce qui lui permet de dénoncer la situation déplorable de la population indigène. En 1957, il est déclaré meilleur peintre sud-américain lors de la quatrième biennale de São Paulo. Plusieurs de ses sculptures monumentale en bronze sont réparties dans le monde entier, dont l'aigle-condor, une de ses dernières, conçue avec son neveu par alliance Roberto Lamaille, et exposée au Miami Center (en), en Floride.

En 1992 il reçoit le prix Eugenio Espejo, le plus grand prix accordé par le gouvernement d'Équateur. Il inaugure personnellement ses dernières expositions au Palais du Luxembourg à Paris, ainsi qu'au Palais des Glaces de Buenos Aires en 1995. Cette même année, il commence la dernière et plus importante de ses œuvres La Capilla del Hombre, musée d'art « en hommage à l'être humain », construit à Quito. Il meurt le 10 mars 1999 à Baltimore, aux États-Unis, avant le terme de sa construction qui aura lieu en 2002. Le jour de sa mort est marqué par une grève générale menée par les Indiens et autres secteurs de la société de son pays : son décès est ressenti comme une immense perte en Équateur.

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