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Meret Oppenheim

Méret Elisabeth Oppenheim

Meret  Elisabeth Oppenheim, née le 6 octobre 1913 à Berlin-Charlottenburg et morte le 15 novembre 1985 à Bâle, est une écrivaine, artiste peintre, photographe et plasticienne suisse. Elle est membre du mouvement surréaliste des années 1920 aux côtés d'André Breton, Luis Buñuel ou encore Max Ernst.

Meret Oppenheim naît à Berlin d’un père allemand et d’une mère suisse, Eva Wenger, sœur de la peintre et cantatrice Ruth Wenger une des épouses de Hermann Hesse. Meret Oppenheim a une sœur, Kristin, née en 1915, ainsi qu'un frère, Burkhard, né en 1919. Elle quitte l'école à dix-sept ans pour apprendre la peinture. Elle fait des détournements d'objets.

En 1932, elle se rend à Paris et fréquente irrégulièrement l'Académie de la Grande Chaumière. En 1933, Alberto Giacometti et Jean Arp l'invitent à exposer au Salon des indépendants avec les surréalistes. Elle fait la connaissance d'André Breton et se lie d'amitié avec Max Ernst et Man Ray. Ce dernier la photographie à plusieurs reprises, en particulier pour la suite Érotique voilée.

En 1936, elle réalise, pour l'exposition surréaliste, l'objet Le Déjeuner en fourrure : une tasse, sa soucoupe et une petite cuillère recouvertes de fourrure. Alfred Barr, directeur du Museum of Modern Art (MOMA) de New York achète l'objet qui devient un des emblèmes du surréalisme. Cette même année, sa première exposition individuelle est organisée à Bâle. À cette occasion, Max Ernst lui écrit un texte pour les cartons d'invitation. En 1937, Meret Oppenheim retourne à Bâle.

En 1938, elle voyage en Italie avec la peintre Leonor Fini et l'écrivain André Pieyre de Mandiargues. De retour à Paris en 1939, elle participe à une exposition de meubles fantastiques.

En 1945, elle rencontre Wolfgang La Roche. Ils se marient quatre ans plus tard à Berne où ils s'installent. En 1950 Meret Oppenheim revient à Paris, seule.

En 1954, elle se remet à travailler après dix-huit ans d’inactivité artistique. Deux ans plus tard, elle dessine les costumes et les masques pour la pièce de Picasso Le Désir attrapé par la queue mise en scène par Daniel Spoerri et représentée à Berne.

En 1959, à l'occasion de la Fête de printemps à Berne, Meret Oppenheim présente Le Festin : un buffet dressé sur le corps d'une femme nue au visage doré. Breton lui demande de refaire cette installation pour l'Exposition internationale du surréalisme à la galerie Cordier au mois de décembre.

En 1967, une première rétrospective est organisée à Stockholm. Au cours des années 1974 et 1975, c'est une rétrospective itinérante qui parcourt la Suisse.

En 1981, elle publie Sansibar, un recueil de poèmes, aux éditions Fanal, à Bâle.

En 1984, Meret Oppenheim collabore au quatrième numéro de la revue d'art Trou avec son travail d'étude sur la fontaine de la Waisenhausplatz (de) à Berne. Pour le tirage des cent premiers exemplaires de ce numéro, elle crée la fameuse estampe représentant sa propre main. Dans le même volume de Trou, on trouve des créations de Rolf Iseli (de), Max Kohler (de), Beat Brechbühl (de) et Daniel Schmid. Cette même année, des rétrospectives sont organisées à Berne, Paris et Francfort. Elle publie également le recueil de poèmes Husch, husch, der schönste Vokal entleert sich.

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