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Maarten van Heemskerck

Marten Jacobsz Heemskerk van Veen

Maarten van Heemskerck, né en 1498 à Heemskerk et mort le 1er octobre 1574 à Haarlem, est l'un des portraitistes et peintres d'histoire majeurs des Pays-Bas. Il est célèbre pour sa série des Sept Merveilles du monde.

Né à Heemskerk aux Pays-Bas, il est placé en apprentissage par son père, petit métayer, auprès de Cornelius Willemsz et Jan Lucasz à Haarlem. Lorsqu'il se voit contraint de regagner l'exploitation paternelle pour labourer et traire les vaches, le jeune Heemskerck saisit la première occasion pour faire le mur et témoigne de sa volonté de fuir son hameau natal en faisant à pied et en une seule fois les quelques dizaines de kilomètres qui le séparent de la ville de Delft. Là, il se trouve un maître qu'il abandonne bientôt pour Jan van Scorel de Haarlem.

C'est là qu'il acquiert ce que l'on a appelé sa première manière, qui n'est rien d'autre qu'une imitation malhabile du style italianisant introduit par Jan Mabuse et ses collègues.

Puis il entreprend un voyage de 1532 à 1536-1537, au cours duquel il visite le Nord de l'Italie, s'arrêtant à Rome où il présente ses lettres d'introduction auprès d'un cardinal. De ce voyage, on connaît deux albums de dessins conservés à Berlin, comprenant des vues de la Rome moderne, des statues et des monuments antiques et de grandes réalisations contemporaines, dessins qui sont gravés à son retour aux Pays-Bas. Il est probable qu'il était devenu expert dans son art puisqu'il fut engagé aux côtés d'Antonio da San Gallo, Battista Franco et Francesco Salviati pour décorer les arcs de triomphe éphémères érigés en l'honneur de l'entrée de l'empereur Charles Quint. Vasari, qui a pu observer les scènes de bataille exécutées alors par Heemskerck, affirme qu'elles étaient bien composées et d'une facture assurée.

De retour aux Pays-Bas, il s'installe à Haarlem, où il devient rapidement doyen de sa guilde (1540), se marie deux fois et se constitue une clientèle nombreuse et lucrative. Il appartient vraisemblablement à l'une des chambres rhétoriques de la ville qui rassemble les élites sociales et intellectuelles.

En 1572, il quitte Haarlem, fuyant le siège mené par les Espagnols, et se réfugie à Amsterdam où il rédige un testament qui nous est parvenu et qui prouve qu'il avait réussi à amasser une fortune honorable. À sa mort, il lègue de l'argent et des terres en fiducie à l'orphelinat de Haarlem, dont l'intérêt doit être versé chaque année à tout couple qui accepte de célébrer son mariage devant sa pierre tombale dans la cathédrale de Haarlem. Il existe encore aujourd'hui une croyance dans la partie catholique des Pays-Bas selon laquelle ce rite assure le repos de l'âme du défunt.

Heemskerck fut un peintre prolifique. De la période qui précède le voyage italien, on peut citer Adam et Eve, Saint Luc peignant la vierge, un perroquet en cage et un retable dans le musée de Haarlem, ainsi qu'un Ecce Homo dans celui de Gand.

À son retour de Rome, son style a changé : il ne se consacre qu'occasionnellement au portrait pour aborder des sujets religieux austères et des thèmes mythologiques. De cette période nous possédons une Crucifixion (musée de Gand) de 1543 et le retable de la compagnie des marchands-drapiers de Haarlem qui date de 1546 et se trouve aujourd'hui au musée de La Haye. On peut y voir l'influence des œuvres de Michel-Ange et de Raphaël qu'il avait étudiées à Rome, et celle des fresques de Mantegna et de Giulio Romano admirées en Lombardie. De cette période (vers 1550) date aussi la nouvelle version de Saint Luc peignant la Vierge, conservée au musée des Beaux-Arts de Rennes, et sans doute un de ses chefs-d'oeuvre.

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