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Jules Breton

Jules Adolphe Aimé Louis Breton

Jules Aldolphe Aimé Louis Breton, né à Courrières (Pas-de-Calais) le 1er mai 1827 et mort à Paris le 5 juillet 1906, est un peintre et poète français.

Son père, Marie-Louis Breton, est maire de Courrières. Sa mère meurt alors qu'il n’a que quatre ans. Il étudie tout d'abord au collège Saint-Bertin à Saint-Omer où il est pensionnaire, puis au lycée impérial de Douai. Il fait son apprentissage auprès de Félix de Vigne à Gand et de Gustave Wappers à Anvers en Belgique, puis poursuit sa formation à Paris en suivant les cours d’Ingres et d’Horace Vernet.

Son frère cadet Émile Breton est peintre de paysages oniriques. Il lui prodigue des conseils tout comme à son élève le peintre Pierre Billet.

Il se marie en 1858 avec Élodie de Vigne, la fille de Félix de Vigne. Le couple a un enfant unique, Virginie Demont-Breton, qui naît en 1859 et qui suivra les traces de son père en devenant elle-même peintre (École de Wissant). Elle épousera le peintre Adrien Demont. Jules Breton est l'oncle de Jules-Louis Breton (1872-1940), député et sénateur du Cher, socialiste puis républicain-socialiste, ministre en 1916-1917 et 1920-1921, fondateur du Salon des arts ménagers (1923).

Il découvre Douarnenez en Bretagne en 1865. Il y revient chaque été jusqu'en 1870, puis épisodiquement. Il y puise de grands tableaux exposés au salon de Paris, comme un Pardon de Kerlaz (1869) ou celui de Kergoat (1890).

En 1896, il est nommé Rosati d'honneur.

Il meurt au 136 rue de Longchamp le 5 juillet 1906. Il est inhumé à Paris au cimetière du Montparnasse.

De formation académique, réaliste, puis naturaliste, Jules Breton fut l’un des premiers peintres du monde paysan.

Loin des audaces sociales d’un Courbet ou du réalisme poétique teinté de pessimisme de Millet, son art prend naissance vers 1848, période de forts bouleversements sociaux et politiques. La montée de l'industrialisation provoque un exode des campagnes vers les villes et suscite chez les intellectuels, les artistes, une prise de conscience du peuple dans sa vie ordinaire.

Il est de ceux qui abandonnent l'idée de la beauté venue de l’âge classique, pour une conception où le vrai est associé au laid pour peindre les hommes et les femmes de son pays natal dans leurs travaux journaliers, recherchant au travers d'un réalisme moralisant à idéaliser ce monde paysan dans sa quotidienneté qu’il affectionnait tant.

Élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1886, il fut très populaire de son temps, consacré officiellement, obtint médailles, décorations et achats de l'État pour le musée du Luxembourg. Il est aujourd'hui très présent aux États-Unis où ses peintures de glaneuses sur fond de crépuscule doré sont très recherchées.

Jules Breton était admiré par Vincent van Gogh, qui le cite à plusieurs reprises dans sa correspondance. Dans une lettre du 7 septembre 1880 à son frère Théo, il décrit le long et pénible voyage à Courrières entrepris dans l’espoir de rencontrer le maître de Courrière : « Toutefois, j'ai vu Courrières, et le dehors de l'atelier de monsieur Jules Breton. Le dehors de cet atelier m'a un peu désappointé, vu que c'est un atelier tout neuf et nouvellement construit en briques, d'une régularité méthodiste, d'un aspect inhospitalier et glaçant et agaçant (…) Car je n'osais pas me présenter pour entrer. J'ai cherché à Courrières ailleurs quelque trace de Jules Breton, ou de quelque autre artiste; tout ce que j'ai découvert, c'est son portrait chez un photographe [...] ». Cette virée à Courrières marque le début de la carrière artistique de Van Gogh.

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