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José Luis Gutiérrez Solana

José Gutiérrez Solana

José Luis Gutiérrez Solana (Madrid, 28 février 1886 – 24 juin 1945) est un peintre, graveur et écrivain expressionniste espagnol dans l'esthétique dite de La España Negra.

Son père José Tereso Gutiérrez-Solana est né à Mexico et revient en Espagne grâce à un héritage.

José Gutiérrez Solana étudie à l’Escuela de Bellas Artes de San Fernando à Madrid, puis vit entre Madrid et Santander. Il en profite pour faire le tour des villes et villages jusqu’à devenir peon de la cuadrilla du toreroBombé, bien qu’il vive des subsides que lui donne son père. Il s’installe finalement à Madrid en 1917. Il fréquente assidument alors le Musée du Prado et le Musée Archéologique National tout en participant à la vie galante (bal) de Madrid, où l'accompagne son frère Manuel qui est chanteur.

Solana crée son propre style, ni académique ni d’avant-garde, par la fréquentation du cercle de Pombo dont l’animateur et ami est l’écrivain Ramon Gomez de la Serna qui lui dédiera un livre. Les deux amis se sont rencontrés en 1907 lors de la première exposition du peintre. Le peintre fera d’ailleurs le portrait du cercle dans une toile de 1920, aujourd’hui au Musée Reina Sofia, Mis amigos (Mes amis), où ils sont tous réunis autour d’une table.

La première exposition du peintre à Paris a lieu en 1928 et est un échec. Lors d'une autre exposition visitée par le Roi Alphonse XIII, ses tableaux sont cachés derrière une porte pour ne pas incommoder le monarque. Mais en 1936, quand commence la guerre civile espagnole, Solana est reconnu en et hors d’Espagne. En 1937, ses toiles sont accrochées dans le Pavillon de la République Espagnole lors de l’Exposition Universelle à Paris autour du Guernica de Picasso. Il déménage à Valence puis à Paris où il publie son livre Paris en 1938. En 1939, il rentre à Madrid où il meurt le 24 juin 1945.

Sa peinture reflète, comme celle de Darío de Regoyos et de Ignacio Zuloaga, une vision subjective, pessimiste et décadente de l’Espagne proche de celle de la génération de 1898. Elle appartient à l’esthétique de « La España Negra » : l’Espagne noire. S'il a été influencé par le ténébrisme baroque en particulier celui de Juan Valdes Leal, tant pour ses thématiques lugubres et profondes que par l’utilisation du clair-obscur, c’est Goya et le romantique Eugenio Lucas qui le marque. Sa peinture est agressive et montre la misère d’une Espagne sordide et grotesque, par le moyen d’une touche dense et lourde soulignée d’un trait noir qui contourne les figures. Sa palette ténébriste et valoriste se divise en trois thèmes, les fêtes populaires (comme dans L'Enterrement de la sardine), les us et coutumes de l’Espagne (La visite de l’évêque) et les portraits (Les amis). Sa peinture au fort contenu social, tente de réfléchir l’atmosphère d’une Espagne rurale décadente, d’une telle manière que les ambiances et les scènes de ses tableaux se déroulent dans des zones atroces, des croquis comme des mannequins ou des portraits qui évoquent ceux de l’écrivain Ramón María del Valle-Inclán : tavernes, hospices pour pauvres, soupe populaire, bals populaires, corridas, ports de pêche, chevaux faméliques, asiles d’aliénés, bureau remplis d’objets abandonnés, rings de boxe, exécution et ossuaire.

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