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Jean Bazaine

Jean René Bazaine

Jean Bazaine, né le 21 décembre 1904 dans le 17e arrondissement de Paris, et mort le 4 mars 2001 à Clamart, est un peintre français.

Figure majeure de la nouvelle École de Paris et de la peinture d'avant-garde française du XXe siècle, sa peinture — non figurative — est un humanisme, une abstraction qui tend vers la couleur, l'atemporel et l'épure. Ses lignes et ses aplats témoignent (comme son discours) d'une certaine spiritualité et d'une attachante poésie.

Jean Bazaine est l'arrière-arrière-petit-fils du peintre George Hayter, portraitiste de la reine Victoria. Après un court passage à l'École des beaux-arts de Paris, Jean Bazaine fréquente en 1922 l'Académie Julian puis travaille la sculpture chez Paul Landowski. À la Sorbonne, il suit les cours de l'historien d'art Henri Focillon. C'est en 1924 qu'il commence à peindre, dessinant au musée du Louvre ou d'après nature et s'intéressant par ailleurs au théâtre. Lors de sa première exposition en 1932, Pierre Bonnard lui confie: « je suis content de voir quelqu'un qui travaille dans ma voie, je suis si seul.[réf. nécessaire] » En 1934, il crée un atelier de peinture avec Maurice Morel. Bazaine rencontre également Emmanuel Mounier et collabore par la suite à la revue Esprit de 1934 à 1938. En 1936, il découvre Saint-Guénolé à l'occasion d'un voyage effectué en compagnie de son épouse : il y installera un atelier vers 1950 où il séjournera près de six mois par an, passant le reste de son temps dans sa résidence de Clamart. En 1937, il réalise avec Jean Le Moal une peinture murale dans le cadre de l'Exposition internationale de Paris, crée un premier vitrail pour une chapelle privée et fait la connaissance de Jacques Villon avec qui il se liera. De 1936 à 1938, il crée les décors et les costumes de plusieurs spectacles montés par Maurice Jacquemont. En 1939, Bazaine est mobilisé en Lorraine.

Chargé en 1941 de la section Arts plastiques à l'organisation Jeune France (infiltrée par les adversaires du régime de Vichy et dissoute dès 1942), Bazaine travaille notamment avec Jean Vilar et Maurice Blanchot. Avec André Lejard il organise ainsi en 1941, malgré les condamnations officielles de l' « art dégénéré », l'exposition « Vingt jeunes peintres de tradition française », première manifestation à Paris de la peinture d'avant-garde sous l'Occupation. Avec Maurice Estève il entre en 1942 à la Galerie Louis Carré qui exposera aussi Charles Lapicque et Jacques Villon. Durant ces années, Bazaine se lie avec les poètes Eugène Guillevic, Pierre Seghers, Jean Follain, particulièrement avec André Frénaud et Jean Tardieu. En 1943, il fait la connaissance de Georges Braque qu'il rencontrera souvent après la Libération.

Bazaine travaille en 1941 et 1942 à la réalisation de trois vitraux pour l'église d'Assy (Haute-Savoie), construite par Maurice Novarina. L'incendie de son atelier détruit en 1945 la quasi-totalité de ses œuvres antérieures à 1942. D'importantes expositions de ses peintures sont organisées en 1946 et 1947 à Amsterdam, Copenhague et Stockholm, le faisant apparaître comme l'un des peintres les plus importants de la non figuration. En 1948 sont publiées ses Notes sur la peinture d'aujourd'hui, réflexions essentielles sur la démarche de la nouvelle peinture, qui seront souvent rééditées par la suite. Bazaine réalise en 1951 une mosaïque monumentale pour la façade de l'église du Sacré-Cœur d'Audincourt (Doubs), puis des vitraux pour son baptistère en 1954. Les séjours qu'il fait en 1953 et 1954 en Espagne, en 1955 à Rochetaillée (près de Saint-Étienne), à partir de 1956 en « Zeeland » ont chaque fois des retentissements sur sa peinture où les formes, d'abord vigoureusement structurées, s'assouplissent.

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