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Le Bain turc

Jean-Auguste-Dominique Ingres

Le Bain turc

Jean-Auguste-Dominique Ingres
  • Titre original: Le bain turc
  • Date: 1862
  • Style: Neoclassicism, Orientalism
  • Genre: scène de genre, nu
  • Media: oil, canvas
  • Commande Jean-Auguste-Dominique Ingres Reproduction peinture à l'huile
    Reproduction
    de commande

Le Bain turc est un tableau de Jean-Auguste-Dominique Ingres conservé au musée du Louvre à Paris. Cette œuvre présente un groupe de femmes nues dans un harem.

Ébauchée vers 1852, l'œuvre est terminée à la fin de 1859, avant d'être ensuite remaniée et reconfigurée. C'est un homme de 82 ans qui signe ce tableau érotique en 1862 non sans une certaine malice, puisqu'il inscrit avec fierté AETATIS LXXXII (« à l'âge de quatre-vingt-deux ans »). Quelques années plus tard — en 1867 — il déclare d'ailleurs qu'il ressent toujours « tout le feu d'un homme de trente ans ».


Pour réaliser ce tableau, Ingres n'a recours à aucun modèle, mais s'inspire des nombreux croquis et tableaux qu'il a réalisés au cours de sa carrière. À l’origine le tableau était de format rectangulaire avant d'être modifié. On y retrouve des figures de baigneuses et d'odalisques qu'il dessinait ou peignait le plus souvent seules, sur un lit ou au bord d'un bassin. La figure la plus connue recopiée dans le tableau est La Baigneuse Valpinçon, qui est reprise presque à l'identique et constitue l'élément central de la composition. Deux photographies prises en 1859, une par un photographe anonyme, et l'autre par Charles Marville, montrent un état antérieur de l'œuvre avant sa transformation en tondo (forme que le peintre lui donne en 1863). On y constate plusieurs modifications, dont l'odalisque aux bras levés qui s'étire du premier plan, peinte d'après un croquis représentant la femme de l'artiste — Madeleine Chapelle (1782-1849) — réalisé en 1818, voit la position de ses bras changée . Les autres corps sont juxtaposés dans différents plans, aucun regard ne se croise.

Le premier acheteur du tableau — un parent de Napoléon III — le rendit au bout de quelques jours, sa femme le trouvant « peu convenable ». Il fut finalement acheté en 1865 par Khalil Bey, un ancien diplomate turc. Ce dernier l’ajouta à sa collection de peintures érotiques, qui contenait notamment L’Origine du monde de Courbet. Au début du XXe siècle, des mécènes voulurent offrir Le Bain turc au musée du Louvre, mais le conseil du musée refusa à deux occasions. C’est après une offre d’achat des collections nationales des musées de Munich que le Louvre l’accepta dans ses collections en 1911, grâce à un don de la société des amis du Louvre, à qui le mécène Maurice Fenaille prêta pour trois ans, sans intérêts, la somme de 150 000 francs.

Edgar Degas demanda que ce tableau soit présenté à l’exposition universelle. Il suscita par la suite des réactions contrastées : Paul Claudel alla jusqu’à le comparer à une « galette d’asticots ».

En 1806, quand il part pour l'Italie, il recopie dans ses carnets un texte vantant les « bains du sérail de Mohammed ». On peut y lire une description du harem où l'on « passait dans une chambre entourée de sophas [...] et c'était là que plusieurs femmes destinées à cet emploi attendait la sultane au sortir du bain pour essuyer son beau corps et le frotter des plus douces essences ; c'est là qu'elle devait ensuite prendre un repos voluptueux ».

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