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Portrait de Margareta van Eyck

Jan van Eyck

Portrait de Margareta van Eyck

Jan van Eyck
  • Date: 1439
  • Style: Renaissance nordique
  • Genre: portrait
  • Media: oil, panel
  • Dimensions: 32,6 x 25,8 cm
  • Commande Jan van Eyck Reproduction peinture à l'huile
    Reproduction
    de commande

Portrait de Margarete van Eyck (ou Margareta, la femme de l'Artiste) est une huile sur bois peinte en 1439 par le peintre primitif flamand Jan van Eyck. Il s'agit de l'une des deux dernières œuvres connues du peintre, et l'une des premières œuvres d'art européenne à représenter la femme de l'artiste. Il est exposé jusqu'au début du XVIIIe siècle dans la chapelle de la Guilde des peintres de Bruges. Le tableau serait le pendant soit de l'autoportrait dont on garde la trace jusqu'en 1769, soit de l'autoportrait présumé exposé à la National Gallery de Londres.

La raison ayant motivée sa réalisation est inconnue ; mais il est possible de déduire que ce portait était destiné à décorer l'intérieur d'un foyer plutôt que d'être exposé au public d'après l'expression du modèle, sa représentation non idéalisée et son regard direct, mais plaintif vers l'observateur qui créé un cadre intime et une atmosphère informelle. Le portrait a probablement été réalisé pour une occasion particulière ; peut-être pour marquer l'anniversaire de leur mariage, l'anniversaire de sa femme, ou être un cadeau pour elle, ou enfin la moitié d'un diptyque dont l'autre moitié aurait été égarée.

Van Eyck meurt seulement deux ans après avoir terminé ce tableau. Sur le cadre, van Eyck inscrit en latin : « Mon époux Johannes [Jan] m’a achevée le 17 juin de l’an 1439, mon âge est trente-trois ans » et sa devise personnelle ALS ICH CAN, « Du mieux que je peux », qui est également un jeu de mot sur son nom. On retrouve cette devise inscrite sur plusieurs œuvres religieuses de l'artiste, ainsi que sur deux portraits.

Margareta est représentée de trois-quart, avec son corps faisant face au peintre. Elle est représentée devant un fond noir mat et sans relief, vêtue d'un élégante robe de laine rouge avec une doublure en fourrure grise (dans la période médiévale, était souvent utilisée pour représenter la sexualité féminine), probablement de la fourrure d'écureuil au cou et aux poignets. Sa guimpe est ornée de fine dentelle et attachée sur sa tête de manière à former des cornes sur les côtés. Son œil gauche présente une trace de strabisme, un défaut particulièrement courant chez les habitants d'Europe du Nord à l'époque. Le peintre a pris un certain nombre de libertés avec la réalité pour accentuer les traits caractéristiques de sa femme. Sa tête est hors de proportion par rapport à son corps, et son front anormalement élevé selon la mode d'alors. Ce stratagème permet à l'artiste de se concentrer sur les traits du visage de sa femme, tandis que le motif géométrique formée par la coiffe, les bras et le V de son cou en ligne permet à son visage de dominer l'image.

Le couple se marie vers 1432-1433, peu de temps après son arrivée à Bruges, à l’instigation de Philippe le Bon. La femme de Van Eyck n'est mentionnée dans aucun documents avant cette date alors que le premier de leurs deux enfants naît en 1434. On sait peu de choses sur Margareta, jusqu'à son nom de jeune fille est inconnu - les documents contemporain se réfèrent à elle principalement sous le nom de Damoiselle Marguierite. Elle est considérée comme étant de naissance aristocratique, bien que de petite noblesse ; comme en témoignent ses vêtements dans ce portrait, qui sont la mode, mais n'ont pas la somptuosité des vêtements portés par la mariée dans le portrait des époux Arnolfini de van Eyck. Les tissus et couleurs portées au XVe siècle étaient - de manière informelle - régulée par leur position sociale, par exemple le noir, un colorant onéreux, ne pouvait être porté que par les membres de la haute société. En tant que veuve d'un peintre de renom, Margareta se voit par la suite accorder une modeste pension par la ville de Bruges. Margareta vit encore à Bruges pendant une petite dizaine d’années avant de vendre la maison du peintre. Elle dirige sans doute l’atelier brugeois avec le frère de Jan, Lambert van Eyck, comme cela était d’usage pour les veuves des peintres inscrits dans les guildes.

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