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Jacqueline Lamba

Jacqueline Lamba, née à Saint-Mandé, (Val-de-Marne), le 17 novembre 1910 et morte à Rochecorbon, (Indre-et-Loire), le 20 juillet 1993, est une peintre, décoratrice et plasticienne française.


Jacqueline Mathilde Lamba est la seconde fille de José Lamba, ingénieur agronome et de Jane Pinon.


En 1912, la famille Lamba rejoint le père en poste au Caire. Le 27 février 1914, ce dernier meurt dans un accident de la circulation à Héliopolis.De retour en France, elle suit des cours de peinture et fréquente le musée Galliera dont le père de son amie Marianne Clouzot est le conservateur. Son apparence physique ainsi que sa personnalité « ardente et forte » lui valent le surnom de Quatorze-Juillet.


En 1926, elle entre à l'école de l'Union Centrale des Arts Décoratifs où elle rencontre Dora Maar, puis à l'école des Beaux-Arts dans l'atelier d'André Lhote. Par ailleurs, ses inclinations politiques l'amènent à fréquenter les étudiants communistes et gauchistes.


En 1927 sa mère meurt de la tuberculose.


Jacqueline Lamba enseigne le français à Cardiff, puis en Grèce. Elle revient ensuite à Paris où elle est engagée comme décoratrice au grand magasin des Trois Quartiers.


En 1932 ou 1933, elle est danseuse dans un ballet aquatique au Coliseum, une ancienne piscine transformée en music-hall. André Breton : « L'air de danser dans la mesure même où il s'est opposé pour moi à l'air de danser d'une femme qui marche, semble même ici désigner l'air de danser sous l'eau que, comme moi, ceux de mes amis qui l'ont vue par la suite évoluer dans la piscine lui ont trouvé généralement. »


Elle découvre le surréalisme par l'intermédiaire de son cousin André Delons qui est membre du groupe le Grand Jeu. Il lui fait lire les œuvres de Breton, et notamment le récit Nadja. Si ce livre impressionne Jacqueline Lamba et lui donne l'envie de rencontrer son auteur, il semble qu'elle soit plus attentive aux prises de positions politiques des surréalistes qu'à leurs productions littéraires.


« Son entrée en scène est annoncée, le 10 avril 1934, par le propos d'un plongeur de restaurant adressé à une serveuse "Ici l'on dîne !", que Breton comprend "Ici l'Ondine" ».


Le 29 mai 1934, au café Cyrano de la place Blanche, Breton est ébloui par une femme « qu'à cette place, [il trouve] scandaleusement belle ». Un détail ne manque pas de piquer sa curiosité, elle est en train d'écrire. De lui écrire, probablement, aime-t-il à penser. Effectivement, elle lui écrivait, mais on ne lui a jamais remis la lettre. Il l'attend hors du café, elle sort, il l'aborde, « […] le visage que j'avais follement craint de ne jamais revoir se trouvait tourné vers moi de si près que son sourire à cette seconde me laisse aujourd'hui le souvenir d'un écureuil tenant une noisette verte. » Elle lui donne un rendez-vous à minuit, après son spectacle. Toute la nuit, ils se promènent de Pigalle jusqu'à la rue Gît-le-Cœur en passant par le quartier des Halles et la Tour Saint-Jacques.


Quelques jours plus tard, Breton se rappelle un poème écrit en 1923, Tournesol dont les coïncidences sont telles qu'il est convaincu de sa valeur prémonitoire. Jacqueline Lamba lui apparaît comme « la toute-puissante ordonnatrice de la nuit du tournesol. » La rencontre s'est produite dans des conditions si troublantes que Breton a longtemps hésité à les rendre publiques.

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