La Femme au perroquet est un tableau peint en 1866 par Gustave Courbet. Il mesure 129,5 × 195,6 cm. Il est conservé au Metropolitan Museum of Art à New York.
Une femme nue est allongée sur un drap blanc. Un épais tissu dans les tons verts ferme la composition. Un perroquet a quitté son perchoir pour se poser sur la main gauche de la femme.
Il est signé et daté 66. Gustave Courbet en bas à gauche.
Ce tableau a été présenté au Salon de 1866 (numéro 463). Il déchaîna la critique, qui pointa du doigt un « manque de goût ».
En 1864, sa Vénus et Psyché (intitulée aussi Le Réveil, cf. ci-contre) fut refusée par le jury du Salon sous prétexte que le peintre n'y respectait pas les conventions : traiter un thème mythologique et s'y conformer. Courbet avait fait figurer deux femmes nues et un perroquet, quand Psyché est toujours peint en homme. Camille Gronkowski écrivait en 1929 que cette toile rappelait certaines compositions féminines de Pierre-Paul Prud'hon. Elle a depuis disparu, sans doute dans un incendie à Berlin en 1944-1945 (ancienne collection Gerstenberg).
Courbet décida donc en 1866 de défier à nouveau l'académisme en s'appropriant ses codes, par exemple le sujet et la dimension, réinterprétés par sa vision de la peinture. Ainsi, cette femme nue n'a aucun prétexte mythologique ni historique, ce pourquoi elle choque le public. Les soutiens de Courbet furent plus nombreux, parmi lesquels Jules-Antoine Castagnary, qui reconnait là « une femme de notre temps ». Après Les Baigneuses (1853), c'est le deuxième nu de Courbet accepté au Salon. Elle entre dans les collections du MET après un legs en 1929 de Henry Osborne Havemeyer.
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