{{selectedLanguage.Name}}
Se connecter Déconnexion
×

Guido Reni

Guido Reni

Guido Reni dit Le Guide (né à Bologne le 4 novembre 1575, et mort le 18 août 1642 à Bologne) est un peintre italien qui appartient à l'école de Bologne. Guido Reni est imprégné par l'idéal maniériste de la grâce Michelangelesque (grazia) mais affirme un style particulièrement influencé par Le Caravage.

Guido Reni entre d'abord dans l'atelier de Denis Calvaert, peintre flamand installé à Bologne, puis poursuit son étude de la peinture à l'académie des Carrache, portant le nom de Accademia dei desiderosi (de ceux qui désirent), puis Accademia degli Incamminati (de ceux qui progressent), dans la même ville en 1595.

En 1602, il se rend à Rome pour étudier les œuvres de Raphaël ainsi que les sculptures antiques. En effet, Reni a été littéralement fasciné par la Sainte Cécile de Raphaël, exposée alors dans l’église San Giovanni in Monte (en) à Bologne ; il s’en inspira pour sa première « pala » d’autel importante, le Couronnement de la Vierge, et en tira également une copie fidèle qui passa plus tard à Rome. Reni rejoint par la suite le chantier de la galerie Farnèse, où il assiste Annibal Carrache (Annibale Carracci) aux côtés du Dominiquin et de Giovanni Lanfranco.

Il sera marqué par le Caravage mais aussi par Raphaël. Pourtant, c’est l’œuvre du Caravage qui lui procure un choc bref mais très significatif et qui l’amène à se risquer dans l’interprétation de ce grand maître sans pour autant faillir à ses propres conceptions idéalistes. Au-delà de l’expérience naturaliste du Caravage, estimé pour son luminisme et sa valeur picturale, Reni affirme sa conception personnelle de l’art en tant que représentation du naturel expurgé de toute laideur, de toute vulgarité. À partir de ce moment, les incertitudes se dissipent ; d’un limbe crépusculaire commencent à émerger des figures d’une beauté raffinée, animées d’une vitalité douce et ferme, et dont l’expression est tout à la fois romantique et héroïque. La réussite de Reni s’amorce simultanément dans les cercles artistiques les plus importants de Rome et de Bologne, où il se rend alternativement et sans marquer de préférence. Fermé désormais à toute influence extérieure, il perfectionne son propre langage expressif dans la ligne du plus pur classicisme rythmique, mais en termes picturaux affinés, avec des reflets de tonalités d’une grande transparence et d’une précieuse délicatesse.

En 1609, Reni travaille aux côtés de Dominiquin dans la réalisation de deux grandes fresques dans l'oratoire Sant'Andrea al Celio à Rome. Bellori, qui diffuse la théorie classique du beau idéal dans ses Vies d'Artistes (ca) (1676), raconte comment Annibale Carracci a appris quelle était la fresque la plus réussie : une vieille femme reste silencieuse devant celle de Reni mais parvient à expliquer l'histoire à son enfant devant Le Martyre de saint André de Dominiquin.

Bien que renié par Annibal Carrache dans ses travaux, Reni, en 1614, atteint l'apogée de son succès et s'établit à Bologne. Quelle qu'ait été la cause de cette décision (désaccord avec la cour papale, qui l'aurait contraint à quitter Rome, comme le laissent entendre certaines sources, ou besoin d'une plus grande indépendance, plus aisément concevable dans une ambiance provinciale), le retour dans son pays natal coïncide avec un enrichissement de ses thèmes picturaux et de ses expériences. La grande et sévère « pala » des mendiants (Bologne, P.N.), construite sur deux registres (la Pietà et les Saints protecteurs de Bologne), comme un tableau du quattrocento, témoigne d'une crise spirituelle résolue en termes poétiques. Chacune des œuvres composées à cette époque représente une tentative nouvelle pour varier et enrichir intérieurement la vision de formes sublimées, inspirées par un sentiment religieux intense et profond ou conçues dans le climat contenu d'une évocation nostalgique des paradis perdus.

Ceci fait partie de l'article Wikipédia utilisé sous licence CC-BY-SA. Le texte intégral de l'article est ici →


Plus ...
Guido Reni Œuvres
Voir toutes 145 œuvres d'art