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Georges Ribemont-Dessaignes

Georges Ribemont-Dessaignes

Georges Ribemont-Dessaignes (1884-1974), écrivain, poète, dramaturge et peintre français, est autour de 1915, avec Marcel Duchamp et Francis Picabia, l'un des précurseurs à Paris de l'esprit qu'en 1916 à Zurich Tristan Tzara nomme « Dada ». À partir de 1920 il participe à toutes les activités du mouvement et l'on dira de lui qu'il avait alors écrit « le seul théâtre dada, la seule musique dada », anticipant dans ces deux domaines sur les développements ultérieurs des thèmes de l'absurde et du recours à l'aléatoire. Rejoignant ensuite le surréalisme, il rompt dès 1929 avec André Breton.

Georges Ribemont-Dessaignes naît le 19 juin 1884 à Montpellier où son père enseigne l'obstétrique à l'Université avant de s'installer dans une villa de Neuilly, gynécologue mondain amateur de musique, pratiquant plusieurs instruments et exposant à l'académique Salon des Artistes français. Originaire du Puy (Haute-Loire) où la famille fabrique des dentelles, son arrière-grand-père, Jean-Philibert Dessaignes, oratorien défroqué lors de la Révolution, contribue à la fondation du lycée de Vendôme, enseigne la philosophie et les sciences physiques, reçoit un Grand Prix de l'Institut pour ses expériences sur la phosphorescence. C'est son père, Alban Dessaigne, qui ajoute à son nom de famille celui de sa mère beauceronne. Après deux ans d'école publique, Georges Ribemont-Dessaignes suit les leçons particulières de l'instituteur et de "l'abbé Caracaca". Vers seize ans il se tourne vers la philosophie, joue de la flûte, compose des symphonies, quatuors et opéras puis, songeant à devenir peintre, fréquente l'atelier de Jean-Paul Laurens à l'Académie Julian et l'École des Beaux-Arts.

En 1909 Georges Ribemont-Dessaignes se lie avec le sculpteur Raymond Duchamp-Villon, ses deux frères peintres Jacques Villon et Marcel Duchamp, qu'il retrouve chaque semaine, jusqu'à la Guerre, à Puteaux, tout comme Jean Metzinger, Albert Gleizes, Fernand Léger. Par Duchamp, il entre bientôt en relations amicales avec Francis Picabia. Jusque-là influencé par l'Impressionnisme et les Nabis, il cesse en 1913 de peindre "arrivé à la conclusion qu'il n'y avait aucune raison de peindre de telle ou telle manière plutôt que de telle autre", confie-t-il dans "Déjà jadis" (p. 50). Picabia puis Duchamp partis aux États-Unis, Ribemont-Dessaignes, mobilisé en 1915, est versé dans les "Services de Renseignements aux Familles" à l'École Militaire. Alors que Dada se prépare en Suisse, il compose ses premiers poèmes "dadaïstes avant la lettre" et des pièces de théâtre, notamment "L'Empereur de Chine", écrit sur les fiches du Ministère de la Guerre, qui annoncent Ionesco et Beckett.

À partir de 1919, Ribemont-Dessaignes recommence à peindre, composant des œuvres "mécanistes" ou mécanomorphes, souvent au dos de ses toiles précédentes, tel le "Grand Musicien" de l'ancienne collection André Breton, qui sont exposées en 1920 avec une préface de Tzara. Dans la revue "391" fondée en 1917 par Picabia à Barcelone puis transplantée à New York, Zurich et Paris, et dont il devient un moment le gérant, il publie des poèmes et plusieurs pamphlets, notamment en novembre 1919 contre les artistes du "Salon d'Automne" où il expose avec Picabia, et en mars 1920 contre Gleizes et la "section dorée".

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