{{selectedLanguage.Name}}
Se connecter Déconnexion
×

Gaston Chaissac

Gaston Chaissac

Gaston Chaissac, né le 13 août 1910 à Avallon (Yonne) et mort le 7 novembre 1964 à La Roche-sur-Yon (Vendée), est un peintre et poète français.

Il est également connu pour ses nombreuses correspondances, mais aussi textes et poèmes publiés entre autres à la NRF et dans Les Cahiers de la Pléiade.

Gaston Chaissac naît dans l'Yonne de parents corréziens. Son père est cordonnier. Après la guerre et la séparation de ses parents, le jeune Chaissac demeure avec sa mère. Sa scolarité est, comme il le dira lui-même, « courte et chétive ». L’école ne lui convient guère.

Sa santé se révèle fragile. Souvent malade, il développe peu à peu un style de vie frileux et ascétique. On observe d’ailleurs que les personnages de ses tableaux — et même de ses « totems » — ont un corps fréquemment atrophié, et que leur visage exprime parfois un sentiment de souffrance.

En 1923, Chaissac quitte l’école pour entrer en apprentissage. Il touche à divers métiers sans se décider pour aucun en particulier.

En 1926, la famille Chaissac s'installe à Villapourçon (Nièvre).

En 1931, il perd sa mère. Le mariage de sa sœur, qui quitte dès lors la cellule familiale, constitue également un choc pour lui. Il met longtemps à surmonter ce double traumatisme.

En 1934, Chaissac tente de s’établir à Paris, où son frère Roger, devenu brigadier de police, lui ouvre une échoppe de cordonnier rue Mouffetard et l'accueille chez lui rue Henri-Barbusse. La grande ville, avec l’animation grouillante de ses rues, lui plait, mais ne réussissant pas à gagner sa vie, il quitte une première fois la capitale pour y revenir en 1937. Dans le même immeuble que les Chaisac habite le peintre abstrait Otto Freundlich. Ce dernier et sa femme, qui est aussi artiste peintre, encouragent Chaissac à dessiner. Les premiers résultats de cette activité leur paraissent pleins d’avenir. « Un maître nous est né », aurait dit Freundlich. Quoi qu’il en soit, ce dernier ne cessera plus, jusqu’à sa mort en déportation (1943), d’aider et de conseiller Chaissac.

À l’automne 1937, Chaissac tombe gravement malade. Une tuberculose est diagnostiquée. Il est envoyé au sanatorium d’Arnières-sur-Iton, dans l’Eure. Le traitement ne l’empêche pas de continuer de peindre : en décembre 1938 a lieu sa première exposition personnelle à Paris. Albert Gleizes et Robert Delaunay s’intéressent vivement aux travaux qu’il y présente.

De 1939 à 1942, Chaissac achève de guérir au sanatorium des Clair vivre en Dordogne, où il deviendra chef d'atelier de la cordonnerie. À Noël 1940, il y rencontre sa future épouse, Camille Guibert.

En 1942, à l’invitation d’Albert Gleizes, il part pour Saint-Rémy-de-Provence. Tout en travaillant chez un bourrelier, il peint dans l’atelier de Gleizes grâce auquel il fait la connaissance d’André Lhote. Il se marie à la fin de l’année et Camille accouche trois jours plus tard de leur unique enfant, Annie. En 1943, Chaissac présente sa deuxième exposition à Paris, à la Maison des intellectuels. Raymond Queneau, amené par Jeanne Kosnick-Kloss (veuve de Freundlich), la voit et l’apprécie. La même exposition est signalée — avec enthousiasme — à Jean Paulhan.

En 1943, l'épouse de Chaissac, qui est institutrice, est nommée à Boulogne en Vendée. Le couple s’y installe pour cinq ans. Chaissac, désormais débarrassé du souci de sa subsistance, peut enfin se consacrer entièrement à ses activités artistiques. En 1944, il participe au Salon des indépendants. En juin 1945 commence une correspondance avec Paulhan qui séduit Jean Dubuffet ; ce dernier lui écrit alors à son tour et se porte acquéreur de certaines de ses œuvres. À partir de 1946, et jusqu'au moins janvier 1953, il entretient aussi une correspondance avec le peintre Louis Cattiaux dont les ouvrages sont actuellement publiés 23 fois en différentes langues. Plusieurs extraits de cette correspondance viennent de paraître en décembre 2016 aux Editions du Miroir d'Isis.

Ceci fait partie de l'article Wikipédia utilisé sous licence CC-BY-SA. Le texte intégral de l'article est ici →


Plus ...
Gaston Chaissac Œuvres
Voir toutes 22 œuvres d'art