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Philip Alexius de László

Philip Alexius de László

Philip Alexius de László, né Fülöp Elek Laub, est un peintre britannique d'origine hongroise né à Pest le 30 avril 1869 et mort à Hampstead (Londres) le 22 novembre 1937.

Né Fülöp Elek Laub, il était le fils aîné d'un modeste tailleur d'origine juive de Budapest du nom de Laub. Il change son nom de Laub en László en 1891. Philip Alexius de László étudia à Budapest avec Bertalan Székely et Károly Lotz, à Munich à l'Académie royale des arts de Bavière, puis à Paris, à l'Académie Julian. Il obtint sa première commande d'un portrait pour la cour de Bulgarie à 24 ans et établit sa réputation de portraitiste dans les années 1890, en Hongrie, en Autriche et en Allemagne. Il travailla d'abord à Munich, puis à Budapest et à Vienne. En 1891 il prit ainsi le nom de László et, quand François-Joseph en tant que roi de Hongrie lui eut conféré la noblesse, en 1912, il devint Philip Alexius de László de Lombos.

En 1900, il épousa Lucy Madeline Guinness ; tous deux étaient amants depuis 1892, mais la famille de la jeune fille réussit longtemps à empêcher le mariage. Le couple eut six enfants dont plusieurs contractèrent mariage au sein de l'aristocratie anglaise. Il orienta son activité vers l'Irlande et l'Angleterre. Il s'installa à Londres en 1907 et devint le peintre préféré de l'aristocratie, considéré comme le successeur naturel de John Singer Sargent. Édouard VII l'agrégea à son ordre dynastique, l'Ordre royal de Victoria. Il peignit de nombreux portraits de membres de la famille royale britannique. En 1908, il fut invité aux États-Unis pour peindre à la Maison-Blanche un portrait du président Theodore Roosevelt. Il obtint la nationalité britannique en 1914.

En 1917, il fut arrêté et emprisonné pendant un an pour suspicion d'intelligence avec l'ennemi, sous prétexte qu'il avait correspondu avec sa mère et son frère ; on lui reprochait aussi son anoblissement par François-Joseph et le simple fait qu'il avait réalisé le portrait du comte Berchtold, ministre des affaires étrangères de la monarchie austro-hongroise, particulièrement haï par le gouvernement britannique. Il fut libéré pour raisons de santé et interné dans une maison de repos. Il ne fut blanchi qu'en 1919. Après la Première Guerre mondiale, il redevint l'un des portraitistes en vue en Europe. Au terme de sa carrière, il aura peint plus de 2 700 portraits.

Il se lie avec Armand de Gramont, duc de Guiche, ami de Marcel Proust, à qui il enseigne la peinture et qui héberge son atelier dans son hôtel particulier parisien. Devenu un familier de la famille, il peint leurs portraits en 1902, ainsi que celui de la comtesse Greffulhe, belle-mère d'Armand, et passe dorénavant chaque année quelques jours dans leur château de Vallière à Mortefontaine (Oise).

L'archiviste Sandra de Laszlo, qui a épousé le petit-fils du peintre, explique que, si l'on voit si peu souvent ses œuvres dans les musées et les ventes, c'est que, en raison de l'extraordinaire ressemblance que l'artiste savait donner à ses portraits, les familles des personnes représentées préféraient garder chez elles ces représentations et répugnaient à les vendre. Chacun, disait-il, « a le visage qu’il tourne vers le monde, mais derrière ce masque, se cache un ego intérieur jalousement gardé qui garde les espoirs et les terreurs, les aspirations et les limites, et qui constitue l’atmosphère de sa personnalité ». La petite-fille d'un de ses modèles confiait qu'avant de se coucher elle souhaitait toujours une bonne nuit à sa grand-mère qu'elle pouvait encore voir en peinture.

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