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Fernand Léger

Joseph Fernand Henri Léger

Fernand Léger

Joseph Fernand Henri Léger

Fernand Léger, né le 4 février 1881, à Argentan (Orne) et mort le 17 août 1955, à Gif-sur-Yvette (Essonne), est un peintre français, aussi créateur de cartons de tapisseries et de vitraux, décorateur, céramiste, sculpteur, dessinateur, illustrateur. Il a été l’un des premiers à exposer publiquement des travaux d’orientation cubiste, même si on a parfois qualifié son style de « tubiste ».

Ses origines normandes, son aspect de « brute au physique désavantageux », qu’il attribue à un père éleveur et son franc-parler, ont souvent fait passer Fernand Léger pour le « paysan de l’avant-garde ». À dix-neuf ans, il découvre le Paris de 1900. Léger n’y accomplira jamais la formation d’architecte qu’il est venu y poursuivre. Lentement, s’imprégnant patiemment du mouvement dynamique de la ville, il troquera son tire-ligne pour les pinceaux : l’assurance d’un métier stable contre la promesse d’une liberté périlleuse.

Dès 1903, Léger partage un atelier avec le peintre André Mare. Après son échec aux Beaux-Arts, il s’exerce dans diverses académies. Daniel-Henry Kahnweiler, qui deviendra son marchand, se souvient ainsi de Léger allant dessiner le nu presque tous les soirs à l’académie de la Grande Chaumière. Il reste difficile de savoir à quoi ressemblaient ces dessins. Léger dit effectivement avoir détruit entre 1902 et 1908 une grande partie de ses travaux au fur et à mesure de leur production. Peut-être contenaient-ils encore quelques traces du sentimentalisme du Jardin de ma mère, peint en 1905, ou de ces Gamins au soleil (1907) que Guillaume Apollinaire qualifia de « baignades du soir postimpressionnistes ». Sans interprétation abusive, on peut assimiler la destruction de ces dessins à un acte proprement artistique : en s’attaquant à ses tentatives désuètes, Léger brutalisait déjà la tradition.

En 1907, comme de nombreux peintres parisiens, il est très marqué par la rétrospective consacrée à Cézanne qui oriente définitivement sa peinture. La même année, il découvre le cubisme de Picasso et de Braque.

Léger défie Cézanne dans le Compotier sur la table (1909). Sans doute y inscrit-il déjà sa peur de la grande influence du peintre d’Aix sur lui. Le peintre se fond bientôt dans l’effervescence de la vie artistique parisienne et, dès 1908, travaille aux côtés de Modigliani, Laurens, et surtout Alexander Archipenko. Installé à la Ruche en 1908, il se lie avec Blaise Cendrars, Max Jacob et Guillaume Apollinaire et dialogue, entre autres, avec le peintre Robert Delaunay, et aussi avec Marc Chagall, Chaïm Soutine, Chaim Jacob Lipchitz, Pierre Reverdy et Maurice Raynal.

Cette influence se ressent, en 1910, dans ces Nus dans la forêt qui feront dire à Guillaume Apollinaire : « M. Fernand Léger a encore l’accent le plus inhumain de cette salle. Son art est difficile. » Il les achève après presque deux ans de lutte.

Il peint en 1909 La Couseuse, qui ouvre sa période cubiste. Amas de lignes géométriques logé dans un espace court, la toile est proche des figures massives de Picasso peintes la même année. Pourtant, dès Nu dans la forêt (1909-1910), Léger propose un cubisme personnel, même s’il s’est certainement inspiré de l’œuvre de Picasso portant le même titre.

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