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Enrico Castellani

Enrico Castellani

Enrico Castellani, né le 4 août 1930 à Castelmassa et mort le 1er décembre 2017 à Viterbe, est un peintre italien qui a participé au groupe ZERO.

Enrico Castellani est considéré comme l'un des acteurs importants de l'avant-garde artistique en Italie dans la seconde moitié du XXe siècle. L'artiste américain Donald Judd l'a qualifié en 1966 de « l'un des pères du minimalisme », en référence à ses peintures monochromes, dans lesquelles il transforme la surface en un paysage de géométries hypnotiques.

Né dans la province de Rovigo, Enrico Castellani étudie l'art, la sculpture et l'architecture en Belgique jusqu'en 1956, année où il obtient son diplôme à l’École nationale supérieure des beaux-arts. L’année suivante il retourne en Italie et, en s’installant à Milan, devient un représentant actif de la nouvelle scène artistique.

Il collabore avec Piero Manzoni, avec qui il constitue une association artistique jugée très étrange pour les critiques de l’époque qui étaient intrigués par la contradiction entre leurs personnalités : Manzoni était volcanique, dissipé et gai, et Castellani, sérieux, distingué et réfléchi. Castellani se lie aussi avec Agostino Bonalumi et Lucio Fontana.

Après les premières expériences à caractère informel, inspirées par l’action painting américaine et surtout par Mark Tobey, en reconnaissant ce type d’art mûr pour un dépassement, il élabore avec la collaboration de la revue Azimuth, fondée par lui-même et Manzoni, un nouveau début qui propose une mise à zéro totale de l’expérience artistique précédente, fondé sur un nouveau pacte avec le progrès social.

Cette remise à zéro est réalisée par Manzoni, Castellani et Bonalumi par l’utilisation des toiles monochromes (souvent complètement blanches) extra-fléchies par les différentes techniques de sorte que cela produise des effets de lumières et ombres changeantes par rapport à l’inclinaison de la source de lumière. Il s’agissait d’une expérience absolument originale et considérée fondamentale dans l’histoire du XXe siècle, non seulement en ce qui concerne la scène italienne mais aussi et surtout dans l'internationale. En effet son écho a influencé et inspiré Donald Judd qui, dans un article du 1966, a défini Castellani père du minimalisme.

Si Piero Manzoni choisit pour ses matériels préférés le kaolin et le coton pour réaliser ses célèbres Achromes, Castellani et Agostino Bonalumi commencèrent un parcours d’étude et d’analyse très rigoureux sur les possibilités fournies par l’extra-flexion de la toile au moyen de l’utilisation de clous, de la cambrure et des silhouettes en bois et en métal insérées derrière la toile.

C’est en 1959 que Castellani réalise sa première surface en relief, en inaugurant une poétique qui sera son chiffre stylistique constant et rigoureux, et par ça, il définit ce que la critique a appelé « répétition différente », considérée par beaucoup comme une technique d’une extrême pureté où la répétition soigneusement choisie des pleins et des vides, donnée par les extra-flexions rythmiques de la toile, constitue un parcours toujours nouveau.

Depuis lors son chemin continue à se développer dans le milieu de l’extra-flexion, mais dans sa cohérente production on peut trouver plusieurs œuvres qui s’écartent nettement des surfaces en relief, en révélant beaucoup sur les thèmes les plus chers à Castellani comme le temps, le rythme et l’espace.

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