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Gianfranco Baruchello

Gianfranco Baruchello

Gianfranco Baruchello né le 29 août 1924 à Livourne (Italie) est un artiste italien, à la fois peintre, poète et cinéaste.

Très proche de Marcel Duchamp, Gilles Deleuze et Jean-François Lyotard, Baruchello a fait partie de l'avant-garde artistique post-moderne.

Issu de l'ancienne communauté judéo-livournaise, Baruchello est le fils d'un avocat qui a également été président de l'Unione Industriale di Livorno (Syndicat des Industriels de Livourne) et professeur à l'Université de Pise.

Après la Seconde Guerre mondiale, Baruchello termine son droit par une thèse en économie. En 1947, il travaille pour l'entreprise de chimie Delfini Bombrini Parodi, spécialisée dans les explosifs. Dès 1949, encouragé par son père, il s'investit chez Delfini, prenant la tête du département recherches et développements pour la partie biochimique. Mais lassé, Baruchello quitte définitivement le milieu industriel en 1959, pour se consacrer entièrement à l'art, notamment à la peinture.

En 1960, monté à Paris, il rencontre l'artiste Roberto Matta et trois ans plus tard, le poète et critique Alain Jouffroy, tous les deux l'encouragent. En 1963, alors à New York, il se devient un proche de Marcel Duchamp, lequel le familiarise avec la scène avantgardiste et en fait même une sorte de disciple. L'année suivante, il fait la connaissance de John Cage. Le Pop Art et l'expressionnisme abstrait américain sont pour Baruchello une révélation. C'est alors qu'il commence à s'intéresser aux images animées, à vouloir fabriquer des films. Il s'associe au réalisateur italien Alberto Grifi et compose avec lui Verifica incerta, un montage images et sons fait essentiellement de bouts de pellicule (footage) issus de films de fictions et d'actualités des années cinquante, récupérés dans les cabines de projectionniste ; cependant, moins d'une minute après le début du film, l'on peut voir Duchamp en train de fumer un cigare (et plus longuement vers 13'55).

Les champs d'expérimentation artistique de Baruchello sont larges et leurs impacts sur le mouvement post-moderne évidents.

Retenons d'abord la création en 1967 d'une société fictive nommée Artiflex dont la "baseline" était : "Artiflex commercialise tout". Agissant en tant qu'opérateur avec son épouse Elena, Baruchello publie une annonce dans divers magazines financiers afin de solliciter les lecteurs à leur envoyer une demande d'échantillons. Durant trois ans, Baruchello expédia aux souscripteurs de petits colis contenant divers objets hétéroclites (bougie emmaillotée dans une feuille de journal, pages arrachées aux livres de Mao, touffe de cheveux, boîte de thon, etc.). En juin 1968, à la galerie Tartaruga (Rome), eut lieu une performance d'un genre inédit : dans une salle nommée "Finanziaria Artiflex" (Artiflex Finances) se trouvait une table avec une caisse enregistreuse derrière laquelle était assise une "vendeuse". Elle proposait des boîtes en plexiglas remplies de pièces de 5 lires mais vendues à l'unité 10 lires ! Le lendemain, l'espace était devenu une "salle d'attente Artiflex" constituée de sièges et de petites tables. Cette performance constitue sans doute la première manifestation de type esthétique relationnelle. En effet, Artiflex, en tant qu’œuvre d'art évolutive, peut être jugée en fonction des relations interhumaines qu'elle figure, produit ou suscite. Du moins, telle était la volonté de Baruchello et de son épouse.

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