{{selectedLanguage.Name}}
Se connecter Déconnexion
×

Saint Jean à Patmos

Diego Vélasquez

Saint Jean à Patmos

Diego Vélasquez
  • Date: c.1619
  • Style: Baroque
  • Genre: peinture religieuse
  • Media: oil, canvas
  • Commande Diego Vélasquez Reproduction peinture à l'huile
    Reproduction
    de commande

Le Saint Jean à Patmos ((es) San Juan en Patmos) est une huile de Diego Vélasquez, appartenant à sa première période et peinte à Séville vers 1618. Elle est exposée à la National Gallery de Londres en compagnie de l'Immaculée Conception, autre œuvre faisant partie d'un ensemble de même inspiration.

En 1800, Ceán Bermúdez mentionne ce tableau avec l'Immaculée Conceptio, de dimensions identiques, dans la salle capitulaire du couvent du Carmen Calzado de Séville, pour lequel il a probablement été peint. Les deux tableaux ont été vendus en 1809, par l'intermédiaire du chanoine López Cepero, à l'ambassadeur de Grande Bretagne, Barthélémy Frere. En 1956, il a été acquis par le musée où il était déposé sous forme de prêt depuis 1946. La critique est, depuis Ceán, unanime à reconnaître son authenticité.

Vélasquez représente Jean l'Évangéliste sur l'île de Patmos où il a eu d'admirables révélations et où il a écrit l'Apocalypse. Il apparaît assis, avec posé sur les genoux, le livre dans lequel il écrit le contenu de la révélation. À ses pieds, deux autres livres posés l'un sur l'autre évoquent probablement l'évangile de Jean et les trois épitres dont il est l'auteur. En haut et à gauche apparaît le contenu de la vision qu'a eue le saint, tirée de l'Apocalypse (12, 1-4) et interprétée comme l'Immaculée Conception, dont la définition dogmatique controversée avait à Séville d'ardents défenseurs: « Un grand signe parut dans le ciel : une femme enveloppée du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête. (...) Un autre signe parut encore dans le ciel ; et voici, c’était un grand dragon rouge, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes. (...) Le dragon se tint devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer son enfant, lorsqu’elle aurait enfanté. ». Dans la conception, Vélasquez suit des modèles iconographiques connus: une gravure de Jan Sadeler, à partir d'un tableau de Martin de Vos pour le schéma général et la figure du dragon, et une autre de Juan de Jáuregui publiée dans le livre de Luis del Alcázar Vestigatio arcani sensu Apocalypsi (Anvers, 1614), pour l'image de la Vierge. Également pour la figure de Saint Jean, on a repéré les influences, bien que plus cachées et interprétées de manière naturaliste, de la gravure de Durero sur le même thème. Pacheco reproche à Durero d'avoir peint Saint Jean jeune, comme le fait aussi Vélasquez, alors qu'au moment d'écrire l'Apocalypse, il était un vieillard de quatre-vingt ans. En le dessinant ainsi, sans doute, Vélasquez a pu trasposer sur la toile un des conseils iconographiques de son maître, qui recommandait de le peindre « jeune homme, à cause de sa virginité et pour proposer à chacun un modèle de pureté, attaché à consacrer au Christ la fleur de sa jeunesse ».

La tête du saint a été peinte d'après nature, et il s'agit probablement du même modèle que celui qui a été utilisé pour l'étude d'une tête de profil du Musée de l'Ermitage. La lumière est celle qui est utilisé dans les écoles naturalistes. Issue d'un point situé hors du cadre, elle se reflète intensément sur les habits blancs et détache par des ombres intenses les traits durs du jeune apôtre. L'effet des volumes créé de cette manière, et l'interêt apporté dans le traitement des textures des matériaux, comme l'a signalé Fernando Marías, éloigne Vélasquez de son maître déjà dans ces œuvres de jeunesse.

Ceci fait partie de l'article Wikipédia utilisé sous licence CC-BY-SA. Le texte intégral de l'article est ici →


Plus ...
Mots-clés:
Christianity
  • Tag is correct
  • Tag is incorrect
saints-and-apostles
  • Tag is correct
  • Tag is incorrect
St.-John-of-Pathmos
  • Tag is correct
  • Tag is incorrect

Court Métrage

Collection de films