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Charles Despiau

Charles Despiau

Charles Despiau, né le 4 novembre 1874 à Mont-de-Marsan et mort le 30 octobre 1946 à Paris, est un sculpteur français.

S'il fut essentiellement un portraitiste à l'esprit archaïsant et aux traits simplifiés, il a aussi reçu des commandes publiques comme celle de l’Apollon pour le palais de Tokyo en 1937. Considéré de son vivant comme un nouveau Donatello et l'égal d'Aristide Maillol, il est l'un des plus grands sculpteurs de l'entre-deux-guerres.

Fils et petits-fils de maîtres plâtriers, élève au lycée Victor-Duruy à Mont-de-Marsan, Charles Despiau est remarqué par son professeur de dessin, Louis Henri Ismaël Morin, dont il gardera un souvenir reconnaissant. Il s’installe à Paris en 1891, pourvu d'une bourse d'études du département des Landes, et entre à l’École nationale supérieure des arts décoratifs où il a pour professeur Hector Lemaire, puis à l’École des beaux-arts dans l’atelier du sculpteur Louis-Ernest Barrias où il apprend la taille directe sur pierre. Sa mère subvient modestement à ses besoins. Il débute au Salon en 1898 ou il est remarqué.

En 1900, il épouse Marie Rudel, une de ses modèles. En 1901, il admis à la Société nationale des beaux-arts dont il nommé sociétaire en 1904, année où il présente sa sculpture Petite fille des Landes. Despiau intègre la « Bande à Schnegg », un groupe de sculpteurs qui tous ont été un moment ou un autre praticien d'Auguste Rodin. Ce groupe d'amis est surnommé « La bande à Rodin » par Camille Claudel. Lucien Schnegg, le frère de Gaston Schnegg, est l'élément moteur, et en font partie Antoine Bourdelle, Robert Wlérick, Léon-Ernest Drivier, François Pompon, Louis Dejean, Alfred Jean Halou, Charles Malfray, Auguste de Niederhausern, Élisée Cavaillon, Henry Arnold, Jane Poupelet, Yvonne Serruys, etc. Après la mort de Lucien Schnegg en 1909, le groupe continue de se réunir autour de son frère Gaston.

En 1907, Auguste Rodin lui demande de travailler avec lui après avoir vu sa sculpture Paulette. Il débute alors son activité de praticien qui dure jusqu’en 1914, année de sa mobilisation pour la Première Guerre mondiale. Il sera contraint d'abandonner alors la taille dans le marbre que lui avait confié Rodin du Génie du repos éternel, destiné au monument commémoratif au peintre Pierre Puvis de Chavannes. Le plâtre, qui mesure deux mètres, avait nécessité la location d'un second atelier, villa Corot, où Despiau était déjà installé avec sa femme, Marie. Démobilisé après la guerre et Rodin étant mort en 1917, il refusera de terminer la taille dans le marbre du Génie, Rodin n'étant plus là pour la superviser. Le marbre inachevé est exposé dans la galerie des jardins du musée Rodin à Paris. Le plâtre du Génie, confié à Despiau par Auguste Rodin, séjournera à la villa Corot, puis sera déménagé en 1930, lorsque Charles Despiau, qui connait le succès grâce à sa première exposition-vente à New York, fait construire son atelier et sa demeure, dans le même quartier.

Le portrait a la préférence de Despiau — ce qui ne l'empêchera pas, plus tard, de créer aussi des statues — et il expose chaque année au Salon de la Société nationale des beaux-arts. Ses portraits, fruits d’un très long travail, sont remarqués pour leur puissance plastique et leur vérité psychologique. Le buste en marbre de Paulette est exposé au Salon de 1910 puis acheté par l’État (musée de Mont-de-Marsan). Modelé d’après le visage de la jeune montoise Paule Pallus surnommée « Paulette », il dégage une grande sérénité juvénile qui en fait un des plus beaux portraits de la collection. Dans ce même esprit se situent la Petite fille des Landes (1904), Cra-Cra (1917), puis le Portrait d’Alice Derain (1922), le Buste d'Andrée Basler, fille du galeriste Adolphe Basler, enfin Andrée Wernert (1923), fille du critique d’art Georges Wernert. Ces œuvres témoignent de l’influence que Despiau comme les frères Schnegg, Maillol, Bourdelle ou Joseph Bernard ont imprimée à la sculpture moderne qui réagit contre le lyrisme de Rodin et, surtout, l’académisme des sphères officielles.

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