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Ère Taishō

Mouvement artistique

L'ère Taishō (大正時代, Taishō jidai?, « période de grande justice »), est une des ères du Japon qui couvre la période allant du 30 juillet 1912 au 25 décembre 1926 qui coïncide avec le règne de l'empereur Taishō. La faible santé de l'empereur a pour conséquence le déplacement du pouvoir politique du vieux groupe oligarchique composé de politiciens âgés (ou genrō) vers la Diète du Japon et les partis démocratiques. Cette époque est ainsi considérée comme la période du mouvement libéral connu sous le nom « démocratie Taishō » au Japon. Il est habituel de la distinguer de la chaotique ère Meiji précédente et de la première partie militariste de l'ère Shōwa qui lui succède.

Quand l'empereur Meiji meurt le 30 juillet 1912, le prince héritier Taishō Tennō devient le nouvel empereur du Japon et lui succède sur le trône, inaugurant ainsi l'ère Taishō. La fin de la période Meiji est marquée par d'énormes investissements publics nationaux et à l'étranger et des programmes de défense, des crédits presque épuisés et un manque de réserves en devises pour payer les dettes.

L'influence de la culture occidentale vécue durant l'ère Meiji continue à s'étendre. Kobayashi Kiyochika adopte les styles de peintures de l'Occident tout en continuant à peindre des ukiyo-e. Okakura Kakuzō maintient son intérêt pour la peinture japonaise traditionnelle tandis que Mori Ōgai et Natsume Sōseki étudient en Europe et introduisent au Japon une vision plus moderne de la vie.

Les événements découlant de la restauration de Meiji en 1868 ont non seulement permis la réalisation de nombreux objectifs politiques et économiques tant au niveau national qu'à l'étranger - sans que le Japon ne subisse le sort colonial d'autres nations asiatiques - mais aussi suscité un nouveau ferment intellectuel, à une époque où dans le monde entier l'intérêt pour le socialisme s'accroît et où se développe le prolétariat urbain. Le suffrage universel masculin, la notion d'État providence, les droits des travailleurs et les protestations non violentes sont des idéaux des premiers mouvements de gauche. Cependant, la suppression par le gouvernement des activités de gauche entraîne une radicalisation des actions des mouvements de gauche et la répression qui s'ensuit aboutit à la dissolution du parti socialiste japonais (日本社会党 Nihon Shakaitō) un an seulement après sa fondation en 1906, marquant ainsi l'échec général du mouvement socialiste.

Le début de l'ère Taishō est marqué par la crise politique Taishō de 1912–13 qui interrompt la politique antérieure de compromis. Lorsque Saionji Kinmochi essaye de réduire le budget militaire, le ministre de l'armée démissionne, faisant chuter le cabinet Rikken Seiyūkai. Yamagata Aritomo et Saionji refusent de reprendre leurs fonctions et le genrō est incapable de trouver une solution. L'indignation publique contre la manipulation militaire du Cabinet et le rappel de Katsura Tarō pour un troisième mandat entraînent des exigences encore plus fortes pour la fin de la politique Genro. Malgré l'opposition de la vieille garde, les forces conservatrices forment leur propre parti en 1913, le Rikken Dōshikai qui remporte la majorité à la Chambre face au Seiyūkai à la fin 1914.

Le 12 février 1913, Yamamoto Gonnohyōe succède à Katsura comme Premier ministre du Japon. En avril 1914, Ōkuma Shigenobu remplace Yamamoto.

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Wikipédia: https://fr.wikipedia.org/wiki/Ère_Taishō

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