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Antoine Pesne

Antoine Pesne

Antoine Pesne, né le 23 mai 1683 à Paris et mort le 5 août 1757 à Berlin, est un peintre rococo français.

Fils du portraitiste Thomas Pesne et neveu du graveur Jean Pesne, son père, après lui avoir donné les premières leçons de son art, le plaça comme élève chez son grand-oncle Charles de La Fosse, qui lui apprit les principes du coloris. II étudia le dessein sur le modèle à l'Académie.

En 1707, il quitta Paris pour faire le voyage d’Italie. Il alla d’abord à Rome, puis à Naples. Le désir d’étudier les grands coloristes de Venise le conduisit dans cette ville, où il se lia notamment avec Andrea Celesti et étudia pendant quelques années les ouvrages du Titien et de Veronese, perfectionnant ses qualités de coloriste, au point de se faire considérer comme un des meilleurs artistes de cette ville.

II fut très occupé à faire le portrait des premiers personnages de la République de Venise. Outre le genre du portrait, il pratiquait également le genre de la peinture d’histoire, qu’il exécutait avec un pinceau aisé, une belle couleur et une exacte correction de dessin.

En 1707, il peignit, à Venise, le baron de Kniphausen qui, de retour à Berlin, montra au roi de Prusse Frédéric-Guillaume Ier, qui l’appela aussitôt auprès de lui en qualité de peintre de la cour et lui fit une pension honorable. Vers 1720, il fut nommé premier peintre du roi de Prusse. Le successeur de Frédéric-Guillaume, Frédéric II, lui conserva ses faveurs et le traita avec une faveur particulière, l’honorant de ses bienfaits, lui disant dans une épître :

Ceci fera écrire à Voltaire, dans une lettre adressée de Berlin, le 2 septembre 1751, à madame Denis « Ce Pesne est un homme qu’il ne regarde pas. Cependant c’est le cher Pesne, c’est un Dieu. Il pourrait bien en être de même de moi ; c’est-à-dire pas grand’chose. »

En 1720, Pesne fut reçu à l’Académie Royale de Paris avec, comme morceau de réception, le portrait de Vleughels, qui était alors directeur de l’Académie de France à Rome. Philippe Mercier, Anna Dorothea Therbusch, Johann Rudolf Dälliker ou Bernhard Rode furent au nombre de ses élèves.

Pesne réalisa un nombre considérable de portraits à la cour de Prusse. Pendant le règne de Frédéric-Guillaume, il n’a peint que des portraits considérés comme d’une très grande beauté. D’Argens a écrit que, en parlant du portrait du baron de Knobelsdorf, placé à côté d’un beau Rembrandt, le tableau de Pesne effaçait le Rembrandt. « Il est vrai, ajoute-t-il, que les portraits de Pesne sont supérieurs à ses tableaux d’histoire : il y a dans ses portraits, j’ose le dire, une couleur plus vraie que dans ceux de Rigaud, une vigueur qui a manqué très souvent à ceux de Largillière, une noblesse qu’on ne trouve pas dans ceux de Rembrandt. On peut se convaincre de ce que je dis ici, en examinant attentivement la famille du baron d’Erlach : ce tableau, haut de dix pieds, large de douze, contient cinq personnes de grandeur naturelle. Le baron d’Erlach est peint droit en habit antique, tel que le portait autrefois le colonel des Suisses ; sa femme est assise entourée de deux jeunes filles et d’un garçon. Le fond du tableau représente une chambre ornée de meubles précieux. Ce tableau rassemble tout à la fois les qualités d’un très beau tableau d’histoire et celles des plus excellents portraits. Un seigneur anglais voulait en donner 20 000 livres. »

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