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Qiu Ying

Qiu Ying (仇英; Qiú Yīng; Ch'iu Ying); Shifu (实父); Shizhou (十洲)

Qiu Ying ou Ch'iu Ying ou K'ieou Ying, surnom : Shifu, nom de pinceau : Shizhou. Né vers 1494 ou 1510 près de Shanghai, originaire de Taicang (province du Jiangsu). Mort en 1551 ou 1552. XVIe siècle. Peintre de figures, paysages animés, traditionnel. Chinois.

Parmi les nombreux peintres actifs à Suzhou, au Jiangsu, au XVIe siècle, certains, par leur personnalité, leur mode de vie et leurs œuvres, se situent en marge, dans leur éclectisme. En effet, tout en recevant l'influence de l'école de Wu et des maîtres Yuan, ils acceptent aussi certains critères venus du courant académique et développent ainsi une manière très personnelle. Avec Zhou Chen et Tang Yin, Qiu Ying fait partie des trois artistes les plus importants de cette tendance.

Au XVe siècle, le Zhejiang n'est pas le seul foyer de l'activité picturale. Un mouvement artistique se développe à la même époque, à Suzhou. Hangzhou a été le siège de l'Académie des Song du Sud. Wuxian, peut justement tirer gloire de son histoire. Parmi les peintres désireux de se soustraire au Wu, Wang Zhideng cite Tang Yin et Qiu Ying parmi les peintres de Suzhou. L'un et l'autre travaillent au contact des peintres lettrés. Mais tous deux prennent pour modèles les académiciens des Song du Sud. On les classe plus tard dans une catégorie spéciale dite «des néo-académiciens».

Issu d'une famille pauvre, Qiu Ying commence à gagner sa vie comme peintre mural et ouvrier laqueur, mais à Suzhou, il est vite remarqué par Zhou Chen dont il devient l'élève en l'accueillant parmi ses disciples. Il franchit ainsi le cercle des plus grands peintres. Génie artistique trop tôt disparu, ni poète ni calligraphe, il est célèbre pour le raffinement et la délicatesse de son pinceau de même que pour son habileté à copier les maîtres Tong et Song. Il peint avec beaucoup de vie et de brillantes couleurs des gentilshommes et des nobles dames. Il apporte à son travail une grande minutie : dans ses peintures de figures, les plus petits cheveux sont peints avec de la couleur et même de l'or. Il vêt ses personnages de soie rouge ou de drap blanc, sans négliger l'expression.

Comme le dit sa biographie «Les peintures de Qiu sont belles et élégantes, pleines de délicats et précieux détails.... Le travail du pinceau est si raffiné que ses œuvres donnent l'impression d'être gravées dans le jade». Plus tard, il étudie avec Zhou Chen et a l'occasion de recevoir l'enseignement de Wen Zhengming et de son fils. Une inscription de Wang Zhideng figurant sur Déesse et dame de la Rivière Xiang de Wen Zhengming, raconte que celui-ci demande par deux fois à Qiu Ying d'y appliquer les couleurs, mais n'est pas satisfait de son travail.

Sa postérité souffre par d'innombrables copies médiocres de ses peintures, aussi ne voit-on en lui, les lettrés notamment, qu'un artiste patient et méticuleux, sans grande imagination. Ces imitations «signées» sont encore très nombreuses ; elles faussent complètement le jugement et les œuvres authentiques, encore bien souvent méconnues, qui révèlent au contraire un créateur sensible, un esprit inventif doublé d'un excellent technicien. Il doit son renom à un aspect de son œuvre, le plus copié, tout à fait archaïsant, comme ses scènes de palais dans le goût ancien, ses figures féminines, ses paysages en bleu et vert. Il insuffle une vie nouvelle aux styles anciens, confère à la peinture professionnelle une élégance proprement lettrée, tout en respectant l'exactitude et la clarté de la composition.

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